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samedi, 17 mai 2014

Accords de libre-échange Transatlantique : Quid de la perte de souveraineté des Etats européens ?

Accords de libre-échange Transatlantique : Quid de la perte de souveraineté des Etats européens ?

TTA.jpgDans la continuité de l’ALENA et de feu l’AMI (accord multilatéral sur l’investissement), le plus grand accord commercial bilatéral au monde (TTIP) se négocie  actuellement dans une grande discrétion entre l’Europe et les Etats-Unis sur fond de discordes, notamment sur des sujets comme la Culture, l’Agro-alimentaire ou l’audiovisuel. Cependant, les américains  ont  une lecture sous-jacente du dit traité, caractérisée par leur approche sur la protection de leurs investisseurs face aux conflits commerciaux.

 

Le piège du tribunal arbitral
En effet, dans la gestion des conflits commerciaux, les Tribunaux nationaux et internationaux d'arbitrages (CIRDI OU CNUDCI, entre autres) donnent aux entreprises la possibilité d’attaquer des Etats. En notant, que les sentences rendues par ces tribunaux sont exutoires devant les tribunaux nationaux. Ce qui confère aux Entreprises autant de pouvoir que les Etats, Etats qui n’ont plus la liberté de modifier les législations ou les lois au détriment des intérêts de ces mêmes Entreprises, sans se voir condamner devant une cour internationale. Et pour cause, les multinationales américaines ont une puissance de lobbying et un pouvoir d'influence tentaculaire. Elles exercent leur puissance sur les organisations internationales, notamment sur le terrain du Droit (Common Law- DPI). Cette influence s'étendant jusqu'à leur implication dans l'élaboration des textes législatifs votés par des élus, ces derniers défendant les intérêts des bailleurs de fonds de leur campagne électorale. On retrouve également  cette influence jusqu' au niveau des Agences  de Réglementations, ayant normalement un rôle de défense de la sécurité publique, mais où le conflit d'intérêt est flagrant au vu des travaux rémunérés qu'elles réalisent au profit de ces mêmes multinationales. Et enfin, une influence financière, puisque les états Unis finance en grande partie la Banque mondiale et désigne son Président.

L’encerclement par la connaissance
Ce pouvoir d’influence a été rendu possible grâce au développement depuis le début des années 70, d’une expertise, d’une expérience et d’une grande maitrise dans des négociations comme celle du TTIP.
Pour cela, les américains ont développé dans le monde un réseau très important et influent de Cabinets d’Avocats Anglo-saxons. Pour qu'aujourd'hui, ils représentent plus de 70% du marché  avec au TOP20 exclusivement ces mêmes Cabinets, qui toutes ont au moins une adresse en France ! C’est la conclusion qui ressort du classement réalisé par la firme de sondage Acritas (Sharplegal 2013 Global Elite Brand Index) sur la base de critères comme la force de leur Réputation et de leur Marque. Ces cabinets adoptant une posture protectionniste au profit des États Unis, au grand Dam de la France qui elle ne dispose que d’une masse critique très faible. En notant que quand dans l'Europe des 28, la France se bat individuellement sur des sujets précis et techniques, les Etats-Uniens eux se battent en meute sur des sujets beaucoup plus stratégiques et d'avenir (en exemple le monde immatériel de l’internet et du numérique).

Le précédent de l’ALENA
Pour illustrer cela, il suffit de se pencher sur l'accord de libre échange ALENA entre les USA et le Mexique-Canada, pour constater toute la puissance Américaine dans la défense des intérêts de ses multinationales. Comme le souligne l’étude réalisé par le Centre de Recherche sur l’Amérique Latine (CNRS):”le Droit des investissements dans l’ALENA”, nous sommes passés de la “protection” à la “sécurité” des investissements, puisque le traité a permis une interprétation laxiste de la protection.  En allant sur le site NAFTA du secrétariat de l’ALENA on y trouve “les dispositions relatives au règlement des différents”, parfaitement transposable à l’accord transatlantique actuel. Avec deux principes forts, l'un sur " le traitement national",  et l'autre "celui de "la nation la plus favorisée". Ce qui interdit toute aide (financière ou règlementaire) ciblée de l'Etat vis à vis d’entreprises nationales, tout en l'amenant à ouvrir son marché. Conséquence pratique : la condamnation du gouvernement canadien à verser 250 millions de dollars au profit de la multinationale pétrolière américaine Lone Pine, suite à un moratoire sur la fracturation hydraulique du gaz de schiste au Québec!

Une levée de bouclier contre cet accord, notamment ”Europe Ecologie- Les verts” ou l’AITEC (Association international de Techniciens, Experts et chercheurs), semblent laissé perplexe le commissaire européen en charge du commerce Krel De Gucht qui semble vouloir se dédouaner et partager la responsabilité dans la signature d’un tel traité, en lançant en ligne sur le site de la commission  européenne une consultation publique,  sur la protection des investisseurs dans le cadre du TTIP.

Quelques Sources:
Le Droit des investissements dans l ALENA alena -  colloque A Bello http://www.sciencespo.fr/opalc/sites/sciencespo.fr.opalc/files/Guy%20Mazet%20Le%20droit%20des%20investissements%20dans%20l'ALENA_0.pdf
Aperçu des dispositions relatives au règlement des différents dans le cadre de l ALENA
https://www.nafta-sec-alena.org/Default.aspx?tabid=137&language=fr-CA

Le rôle des juridictions étatiques devant l arbitrage commercial
http://eprints.ucm.es/6963/1/LE_R%C3%94LE_DES_JURISDICTIONS_%C3%89TATIQUES_DEVANT_L'ARBITRAGE.pdf

EUROPA – COMMUNIQUES DE PRESSE – Communiqué de presse – La Commission européenne lance une consultation publique en ligne sur la protection des investisseurs dans le cadre du TTIP
http://europa.eu/rapid/press-release_IP-14-292_fr.htm

Le développement des grands cabinets anglo-saxons d'audit en France
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/58/27/58/PDF/COM021.PDF

Rapport de la firme de sondage ACRITAS-
http://www.droit-inc.fr/dl601

Le RDIE : la bombe à retardement démocratique du traité transatlantique

Le RDIE : la bombe à retardement démocratique du traité transatlantique

Ex: http://www.agoravox.fr

Dans son livre consacré à l’accord transatlantique, Danièle Favari donne toutes les raisons pour s’y opposer. Et par-delà les risques sanitaires et le fait de servir les multinationales, il y a un mécanisme peu connu mais révoltant, survivance du défunt AMI, les RDIE, ces tribunaux qui asservissent les démocraties.

Le RDIE, qu-est-ce que c’est ?
 
TAFTA-w-01-6fea0.jpgLe RDIE (Règlement des Différends entre Investisseurs et Etats), ou ISDS en anglais (Investor-State Dispute Settlement) est « un mécanisme d’arbitrage privé entre les investisseurs et les Etats qui se substituerait aux juridictions existantes, permettant ainsi aux investisseurs privés de s’affranchir de toutes les lois et, de contourner les décisions qui leur seraient gênantes et de sanctifier la privatisation du pouvoir législatif ». Les Etats et les Parlements ne peuvent rien contre ces jugements. 6514 cas ont été soumis en 2012. Danièle Favari note que « 15 arbitres ont décidé de 55% de tous les litiges connus  » et que « les revendications des Investisseurs ont été acceptées dans 70% des décisions arbitrales connues en 2012 », avec 1,77 milliards de dollars d’indemnité à Occidental contre l’Equateur.
 
Selon le mandat de la Commission « l’accord devrait viser à inclure un mécanisme de règlement des différends investisseur / Etat efficace et à la pointe, assurant la transparence, l’indépendance des arbitres et la prévisibilité de l’accord, y compris à travers la possibilité d’interprétation contraignante de l’accord par les Parties. Le règlement des différends d’Etat à Etat devrait être inclus, mais ne devrait pas interférer avec ledroit des investisseurs d’avoir recours à des mécanismes de règlement des différends investisseur-Etat  ». Il doit protèger les investisseurs contre « la discrimination (par rapport à des locaux, l’expropriation, un traitement injuste et inéquitable et la possibilité de transfert de capitaux  ».
 
La démocratie dans une cage

Cela a permis à Philip Morris de poursuivre l’Uruguay et l’Australie pour leurs législations antitabac. L’AECG, traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, pourrait permettre «  aux grandes compagnies gazières et pétrolières de contester l’interdiction de la fracturation hydraulique en Europe  ». Pour Danièle Favari, « l’arbitrage investisseur-Etat est un concept qui est contesté par certains gouvernements comme une atteinte injustifiée à leur souveraineté  », en mettant Etats et entreprises sur le même plan. Pire, ce sont « des décisions sans appel qui pourraient faire jurisprudence  ». Pour elle, au final, cela revient à « subordonner les droits fondamentaux des peuples au commerce, à l’économie et à la finance ; l’ultime étape que représente le TAFTA dans la destruction finale de notre modèle, de nos choix de société et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, est sur le point d’être franchie ».

Je suis à 100% d’accord avec Danièle Favari. Le RDIE peut paraître anodin, voir même juste au premier abord. Mais il représente une remise en cause fondamentale de la démocratie. Un tel mécanisme passe au-dessus des lois et des constitutions : ce faisant les peuples perdent progressivement leur capacité à décider de leur destin, comme on le voit bien avec les traités européens dans l’UE. Mettre fin à la libre-circulation des capitaux ? Vous n’y pensez pas ! Les multinationales qui l’utilisent pour exporter leurs profits vers des parasites fiscaux pourraient s’y référer pour poursuivre la France. Tout ceci montre que ces traités mettent hors du champ démocratique des décisions qui devraient pourtant pouvoir être discutées et tanchées lors des élections. Ce faisant, ils mettent la démocratie en cage.
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Des précédents inquiétants
 
Ce n’est malheureusement pas une nouvelle idée. Citant « L’AMI, non merci  » de la Coordination contre l’AMI, Danièle Favari rappelle que ce projet d’accord négocié à la fin des années 1990 remettait en cause « toute législation nationale par un investisseur dès lors qu’il considérait qu’il s’agissait d’un obstacle à l’entrave de son activité et à sa recherche de profit  ». Alors étudiant, j’avais écrit un papier pour dénoncer « L’AMI contre la démocratie  » en pronostiquant « à notre démocratie (le gouvernement des peuples par eux-mêmes) se substituerait une dictature du marché et d’un organisme indépendant qui ne manquerait pas d’être contrôlé par une poignée de multinationales et de fonds de placement  ».
 
Elle cite Martin Hart-Landsberg qui dénonce « la domination des multinationales (…) qui ont généré en 2010 une valeur ajoutée d’environ 16 000 milliards de dollars, correspondant à plus d’un quart du PIB mondial », Salvador Allende, à l’Assemblée générale de l’ONU en 1972 : « Nous faisons face à un conflit frontal entre les entreprises transnationales et les Etats. Ceux-ci sont court-circuités dans leurs décisions fondamentales – politiques, économiques et militaires – par des organisations globales qui ne dépendent d’aucun Etat et dont les activités ne sont contrôlées par aucun parlement, ni aucune institution représentatif de l’intérêt collectif  » et David Rockefeller, dans Newsweek en février 1999 : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire  ». On pourrait y ajouter la série de Jacques Sapir sur la dépossession de la démocratie.
 
Ces organismes indépendants et ces traités représentent une remise en cause profonde de nos démocraties car ils ne permettent plus aux peuples de choisir leur destin en toute liberté. Pour cela, il faut absolument les combattre quand on réalise l’importance de ce qui est en jeu ici. Merci Danièle Favari de nous y aider.
 
Source : « Europe / Etats-Unis : les enjeux de l’accord de libre-échange  », Danièle Favari, éd. Yves Michel 
 

El tratado de libre comercio entre EEUU y Europa (TTIP) permitirá hacer negocio con la sanidad pública en la UE

Por Sergio Primiani Di Dionisio

stop-tafta-280.jpgDesde junio de 2013 la Comisión Europea, órgano no electo pero con facultades para emprender iniciativas sobre política comercial, y el Departamento de Comercio de EEUU están negociando una Asociación Transat­lántica para el Comercio y la Inversión (ATCI) o TTIP, según las siglas en inglés de Transatlantic Trade and Investment Partnership, que no se aprobará antes de 2016. La negociación corre a cargo de Karel de Gucht, comisario europeo de Comercio que está siendo investigado por defraudar 900.000 euros a las autoridades fiscales belgas y Michael Froman, por Estados Unidos, un tiburón neoliberal asesor de las cumbres del G8 y G 20.

Según denuncia la Federación de Asociaciones para la Defensa de la Sanidad Pública (FADSP), esta negociación se ha caracterizado desde el comienzo “por la opacidad y la falta de transparencia” a pesar de que los acuerdos afectan a los ciudadanos y que como cualquier otra ley debería estar sometida a debate parlamentario.

La profunda crisis económica de Estados Unidos y la Unión Europea Europa desde 2008 es la justificación de un proyecto que pretende liberalizar las relaciones comerciales entre las dos áreas comerciales más grandes del mundo, con un flujo económico de exportaciones de Europa a EEUU de 356,8 billones de euros y de 457,1 billones de en sentido contrario. La principal justificación del acuerdo es que mejorará el empleo y el crecimiento económico, pese a que organizaciones prestigiosas como el Centre for Economic Policy Research vaticina que solo promoverá un crecimiento del 0,05% al año durante los próximos diez años.

La experiencia de anteriores acuerdos internacionales de libre comercio señala que favorecen la liberalización del flujo de mercancías, pero no la libre circulación de trabajadores, limitan la capacidad de negociación de los sindicatos, reducen los salarios y elevan la desigualdad social.

Los promotores del Tratado lo presentan como una oportunidad para eliminar los aranceles que limitan el comercio de productos agrícolas e industriales; abrir los mercados de Estados Unidos y la Unión Europea a las inversiones, los servicios y la contratación pública; y homogeneizar los estándares, normas y requisitos para comercializar bienes y servicios a los dos lados del atlántico. En realidad estos tratados están dirigidos fundamentalmente a consolidar normas y legislaciones que amparan a los fondos de inversión y a las grandes empresas multinacionales.

FAVORECER LOS CONTRATOS DEL SECTOR PÚBLICO CON EMPRESAS PRIVADAS

El ATCI supone una continuación de los acuerdos de la Organización Mundial del Comercio y la Unión Europea sobre liberalización de servicios que supusieron la privatización de los servicios públicos en los países de la UE. Con este nuevo tratado se ampliarían las políticas de inversiones y derechos laborales, la agricultura y la alimentación, la cultura y los derechos de propiedad intelectual, la contratación pública, la sanidad pública, la fiscalidad, el medioambiente y una nueva desregulación del sector financiero. Otros de sus grandes objetivos es la protección de las inversiones financieras y favorecer los contratos del sector público con empresas privadas que tendrán un acceso ilimitado a todos los sectores de la economía.

El acuerdo se está negociando con total ausencia de información a la opinión pública, sin contar con las organizaciones de la sociedad civil como sindicatos, organizaciones ecologistas, consumidores e incluso de los gobiernos elegidos democráticamente, ya que únicamente la Comisión Europea que no está sometida al control del Parlamento Europeo. Sin embargo los grandes grupos empresariales, las multinacionales y los lobbies de presión han tenido la oportunidad de participar e influenciar en las propuestas. Estos grupos se han marcado el objetivo de conseguir la llamada “cooperación reguladora”, que permitiría su participación directa en los procesos de redacción de normativas y legislación, algo que no ha conseguido ni los gobiernos nacionales de la UE.

Las principales claves del acuerdo son:

  • Limitar la soberanía de los gobiernos elegidos democráticamente facilitando las demandas de las empresas contra la puesta en práctica de políticas que afecten a los intereses de las multinacionales.
  • Otorgar a las grandes empresas amplias facultades para impugnar nuevas leyes por los gobiernos, por lo que tras la puesta en marcha del tratado resulta muy difícil modificar la legislación nacional ordinaria y hará irreversible medidas como las privatizaciones de los servicios públicos..
  • Abrir a los mercados de sectores clave de los países europeos como la energía, las patentes, la sanidad pública,  o la soberanía alimentaria.
  • Desregular los servicios financieros, con la eliminación de las restricciones en materia de transacciones financieras y de la comercialización de productos financieros derivados (uno de los desencadenantes de la crisis).
  • Establecer una regulación financiera que obligue a otros países a aceptar y cumplir los estándares marcados por los entramados bancarios que controlan la UE y Estados Unidos en una especie de nuevo colonialismo.
  • Desarrollar el llamando Mecanismo de Solución de Diferencias entre Inversor y Estado (ISDS), con normas para proteger la seguridad jurídica de los inversores que incluye disposiciones contra la expropiación de servicios de interés público o la libre circulación y transferencia de fondos.

El Tratado tendrá implicaciones muy negativas y de largo alcance para el Sistema de Salud Público

Los acuerdos negociados desde 2009 se han centrado en la regulación y armonización de las legislación sobre servicios públicos, su apertura al mercado y el acceso de los inversores privados a los presupuestos públicos, lo que ha implicado la privatización de algunos de estos servicios.

Los Sistema Públicos de Salud europeos serán uno de los mercados que se abrirán a la participación de empresas estadounidenses. Las empresas transnacionales pretenden con esta iniciativa acceder a los presupuestos sanitarios públicos de los países europeos, para tener la oportunidad de obtener grandes ganancias en un momento en que tienen dificultades para hacer grandes negocios en otros ámbitos.

Los objetivos en materia sanitaria del Tratado están dirigidos a eliminar medidas reguladoras (no arancelarias) que afectan al comercio:

  • Eliminar o condicionar las normas y marcos legales europeos y nacionales que obligan a la transparencia de los ensayos clínicos de los laboratorios farmacéuticos.
  • Reducir las regulaciones ambientales y alimentarías que garantizan la calidad y seguridad de los mismos a usuarios y consumidores, que son mucho más estrictas que las norteamericanas.
  • Incrementar los derechos de propiedad intelectual de las empresas farmacéuticas prolongados los períodos de las patentes de medicamentos e innovaciones tecnológicas.
  • Proteger la inversión de las empresas privadas en los sistema sanitarios

Las amenazas más importantes para la sanidad pública contiendas en el Tratado son:

  • Los gobiernos no podrán recuperar los servicios externalizados o privatizados, aunque sean un desastre y sus gastos exorbitantes (como los hospitales PFI de Madrid o de Vigo, que multiplican por siete su coste real).
  • Las empresas podrán garantizar y proteger sus inversiones con un arbitraje Inversionista – Estado, que otorga a las corporaciones el derecho de demandar a un gobierno que tome decisiones que dañen sus ganancias, al margen de los tribunales nacionales de justicia. Como consecuencia los gobiernos europeos que adopten medidas legislativas de reduzcan las expectativas de ganancias a una empresa se enfrentarán a reclamaciones por “expropiación” al asimilarlas a una incautación ilegal de la propiedad privada por el gobierno.
  • La concesión de indemnizaciones en primera instancia para el arbitraje de las inversiones de las empresas en los sistemas sanitarios públicos supondrá una seria amenaza para la capacidad de los gobiernos de intervenir en la defensa del interés público con de políticas que protejan intereses sociales como:

◦   Fijar precios para los productos farmacéuticos y para la promoción de medicamentos genéricos que garanticen el acceso a los mismos a todos los sectores sociales.

◦  Control y evaluación de tecnologías que se vayan a incorporar al sistema sanitario público atendiendo a criterios de racionalidad y sostenibilidad

◦    Medidas de protección de la salud pública  como el control del tabaco o de la seguridad y calidad de los alimentos

La Comisión Europea y los grupos políticos que apoyan el Tratado alegan, para intentar neutralizar a las organizaciones que se oponen al mismo que Parlamento Europeo aprobó una resolución que excluía de la negociación a los servicios públicos, especialmente los sanitarios, de la entrada del sector privado en los mismos, pero hay que recordar que las resoluciones del Parlamento Europeo, no son vinculantes para la Comisión Europea que es quien lleva a cabo las negociaciones, mientras que la influencia de los parlamentos de los estados europeos sobre estos contenidos del acuerdo es baja o nula.

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Por tanto no está claro que la sanidad pública quede excluida de las cláusulas del Tratado que garantizan a las empresas privadas el acceso a la misma (creando un mercado sanitario) y de protección de los inversores. Por otro lado unos de los objetivos claves de la negociación es garantizar el acceso de las empresas privadas a la contratación pública y los servicios sanitarios, dado que estos suponen una parte sustancial de los presupuestos estatales (en España sobre el 30-40% de los presupuestos de las CCAA).

En resumen uno de los principales objetivos del tratado es conseguir la privatización de los servicios sanitarios, que son vistos por los inversores privados y por la industria farmacéutica de tecnologías sanitarias como enorme lista de compras. En este sentido la Comisión de Comercio de la Unión Europea acordó en 2010 presionar para alcanzar un acuerdo comercial que armonizara la regulación del sector público europeo con el norteamericano que debía incluir la asistencia sanitaria dada su importancia económica, por lo que debería privatizarse como en los Estados Unidos.

Las regulaciones del Tratado pretenden crear nuevos mercados la inversión privada transfiriendo recursos del Sistema Sanitario Público al privado

En el desarrollo de esta estrategia ya se han ido dando pasos importantes en España a lo largo de los últimos años: La financiación públicos privada para construir los nuevos centros sanitarios; la externalización de servicios de información (historia clínica electrónica, centrales de llamadas y de información a los usuarios); las actividades de evaluación de tecnologías, compra de recursos y planificación sanitaria; los servicios diagnósticos (laboratorios, diagnóstico por imagen..) los laboratorios, las Centrales de Compras, etc.;  que hasta ahora eran competencia de los gobiernos y de las administraciones sanitarias;  la gestión de los centros sanitarios a través de múltiples formas de gestión privada (Ley 15/97); y ahora pretende  privatizar las actividades asistenciales de los servicios para lo que están desarrollando (con una  fuerte oposición profesional) a través de las Unidades de Gestión Clínica, que trasformarán los servicios en empresas independientes con presupuestos propios y capacidad para comprar y vender sus servicios lo que permitirá a los inversores privados identificar las principales áreas de negocio, condicionar las compras de equipamiento, las actividades y las normas de actuación(según su interés empresarial). El Tratado haría imposible dar marcha atrás en estas decisiones, ya que abre a las concesionarias la posibilidad de recurrir a las entidades arbitrales para compensaciones millonarias en base al lucro cesante (el dinero que dejarían de percibir en unos negociaos tan jugosos).

Repercusiones del Tratado sobre la política farmacéutica

El gasto farmacéutico es uno de los principales problemas del sistema sanitario español. Nuestro gasto en medicamentos es casi el doble de los países de la Unión Europea y desde los gobiernos centrales y autonómicos, se han ido adoptando diferentes medias para intentar reducirlo y racionalizarlo. Entre estas medidas estarían la potenciación de los medicamentos genéricos, la fijación de precios de referencia, la prescripción por principio activo, la sustitución de medicamentos bioequivalentes para pagar los de menor precio, el control de las innovaciones que no aporten mejoras  terapéuticas, etc.

Dado que el lobby de la industria farmacéutica es uno de los más poderosos del mundo y tienen una gran presencia en el Departamento de Comercio USA lo que le da acceso privilegiado a los borradores el acuerdo, cosa que no tiene ni el Parlamento Europeo ni los gobiernos nacionales de la UE ni mucho menos las organizaciones civiles, es previsible que el Tratado está siendo diseñado de acuerdo a los intereses comerciales que hace desde hace años vienen promoviendo y que parece son el núcleo duro de los acuerdos alcanzados en la negociación:

  • Prolongar el tiempo de vigencia de las patentes de los medicamentos  a más de 20 años
  • Retrasar la entrada de los genéricos en el mercado (las Agencias Estatales deberán retrasar la evaluación de su eficacia y seguridad a la fecha en que acabe la patente)
  • Reducir los requisitos para las patentes, más permisivos en Estados Unidos, para facilitar la comercialización de las innovaciones biotecnológicas
  • Incrementar el período de protección de los datos de los medicamentos biológicos a más de 12 años (entre 4 8 en la actualidad)
  • Prohibir o  limitar las políticas de los gobiernos de precios y reembolsos (favorecer precios más altos para las falsas innovaciones que no aportan mejoras terapéuticas y establecimiento de precios mínimos para medicamentos comparables)
  • Presencia de los laboratorios en los organismos estatales que fijen las políticas de precios (Garantías Procesales)
  • Limitar la información de los resultados de los ensayos clínicos de nuevos fármacos (garantía de calidad y seguridad para los pacientes y facilitar la medicina basad en la evidencia) para evitar una presunta desventaja comercial de los laboratorios.
  • Incluir mecanismos de arbitraje (ajenos a los tribunales de justicia de los países) para que las compañías puedan reclamar compensaciones económicas por decisiones que afecten a las patentes, genéricos o controles de pecios que reduzcan su negocio
  • Convergencia reglamentaria para que la UE y USA suplanten a la OMS  en el establecimiento de normas de registro, calidad, seguridad y eficacia de los medicamentos (resucitar el colonialismo comercial con los países menos desarrollados) afectados
  • Crear un Comité Industria-Gobiernos  para monitorizar el cumplimiento del acuerdo (patentes, normas de genéricos, fijación de precios y reembolsos)

Todo estas medidas incrementarán de manera brutal los gastos sanitarios para los gobiernos (en detrimento de sus economías), podrán en riesgo la sostenibilidad de los sistemas sanitarios públicos, dificultarán el acceso a los medicamentos de la población en momentos de crisis, aumentarán la irracionalidad del sistema, y afectarán a la salud de la población generando mayor mortalidad y carga de enfermedad.

Entre las principales consecuencias, que se pueden extraer de la escasa información disponible están:

- Una disminución de las exigencias de seguridad para los consumidores a las empresas de la industria alimentaría como la comercialización de los alimentos transgénicos o la desinfección de pollos mediante cloro (prohibidos en Europa y aprobados en Estados Unidos).

- Recortes y pérdida de control público en educación formación, desarrollo científico y derechos de propiedad intelectual, al servicio de las grandes corporaciones privadas.

- Eliminación del derecho a la salud garantizado por un Sistema sanitario Público Universal y equitativo para equipararnos al modelo de Estados Unidos donde los derechos sociales básicos no están garantizados por el Estado.

- Precarización de las condiciones laborales y salariales de los trabajadores sanitarios,

- Destrucciones de empleo en los servicios sanitarios y sometimiento de su actuación a los intereses empresariales como en os hospitales y aseguradoras norteamericanas.

- Desaparición de las regulaciones medioambientales que garantizan la salud pública como la autorización del fracking para obtener gas del subsuelo utilizando productos químicos, que pueden contaminar los acuíferos de bebida, las prospecciones petrolíferas

La protección de los inversores a costa de la capacidad legislativa de los gobiernos y de los derechos de los ciudadanos supondrá un ataque a la soberanía de los países para desarrollar políticas públicas progresistas.

En resumen, para la FADSP “se trata de un acuerdo que poner por delante de los derechos de la ciudadanía a los intereses de las grandes multinacionales. Hay que exigir que se paralicen las negociaciones y que cualquier acuerdo que se quiera realizar se haga de manera pública y transparente y sometido al control de los organismos democráticos de la UE y los países miembros”.

Fuente: Iniciativa Debate

Les enjeux du Traité transatlantique


Les enjeux du Traité transatlantique

par ERTV

vendredi, 16 mai 2014

Hausse du cours des céréales sur fond d’événements en Ukraine

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Hausse du cours des céréales sur fond d’événements en Ukraine

Auteur : Tatiana Golovanova 
Ex: http://www.zejournal.mobi

La crise en Ukraine provoque l’effervescence sur le marché mondial des céréales. Le prix de la tonne de blé à la bourse de Chicago a atteint un niveau record depuis mars dernier.

Actuellement les contrats sur les céréales à livrer en juillet sont conclus pour près de 270 $ la tonne. Odessa et encore quatre ports sur la mer Noire assurent près de 90 % des exportations ukrainiennes de blé. La recrudescence de la violence expose les exportations des produits agricoles, disent des acteurs du marché.

Le bond des prix à la bourse de Chicago est dû à la fois à plusieurs facteurs, disent des experts. Le premier est la révision à la baisse du rendement des céréales aux Etats-Unis. L’hiver dans les régions agraires du pays a été froid, une partie des céréales a gelé. A présent ces régions connaissent une vague de sècheresse, ce qui se ressentira également sur la récolte. Le deuxième facteur d’enchérissement des céréales est en fait la guerre civile en Ukraine. Les événements tragiques à Odessa ont mis de l’huile sur le feu. C’est dans cette région que se trouvent les ports d’où le blé est exporté. Le troisième facteur est lié aux spéculations.

Une hausse des prix devrait profiter aux fournisseurs de céréales. Car dans ce cas l’Ukraine pourra gagner davantage et compléter ses réserves en or et en devises. Or un tel scénario est peu probable. L’année dernière l’Ukraine a rentré une récolte record de 63 millions de t. Cette année les prévisions officielles se situent au niveau de 55-59 millions de t. Cela à cause des problèmes internes, notamment, le financement. La crise financière en Ukraine a privé les agriculteurs de la possibilité de prendre des crédits. Officiellement les banques ne refusent pas d’accorder un crédit, mais durcissent les conditions, en l’octroyant sur gage. A présent les agriculteurs ont dépensé leurs dernières économies pour les semailles, et 20 % des terres n’ont pas été labourées. Et vers l’automne tous les problèmes ukrainiens pourraient s’accentuer, estime Dmitri Rylko, directeur général de l’Institut de la conjoncture du marché agricole.

« Nous voyons d’assez substantiels problèmes avec des investissements à l’hectare. Notamment, il y aura moins d’engrais. Cela peut se répercuter sur le rendement et sur la qualité des céréales en Ukraine. Si la situation continue de se dégrader, les problèmes s’accumuleront pour culminer au moment de la rentrée de la récolte, quand on manquera tout simplement de ressources clés, par exemple, de carburant. On n’aura pas d’argent pour s’approvisionner. Les semailles des blés d’automne pourront être remises en question. »

Les événements politiques dans le sud et l’est de l’Ukraine sont un autre facteur important. L’Ukraine dépend beaucoup des contrats à long terme sur la livraison des céréales. Si les contrats anciens sont honorés, les commerçants ne se dépêchent pas d’en conclure de nouveaux. D’ailleurs, on ignore qui va garantir l’exécution de ces contrats, les événements en Ukraine étant facilement susceptibles de constituer une clause de « force majeure ». Et ces risques obligeront les acheteurs à rechercher des fournisseurs plus sûrs. Comme solution de remplacement les experts voient la Roumanie, la Bulgarie et la Russie.


- Source : Tatiana Golovanova

Les Mistral pour la Russie : un enjeu stratégique majeur pour la France

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Les Mistral pour la Russie: un enjeu stratégique majeur pour la France

par Aymeric Chauprade

Ex: http://www.realpolitik.tv/2014/05/les-mistral-pour-la-russie-un-enjeu-strategique-majeur-pour-la-france/

En mars au journal de TF1, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius déclairait que « La France pourrait annuler les ventes des deux BPC si la Russie ne changeait pas de politique à l’égard de l’Ukraine et de la Crimée. »Les BPC, c’est-à-dire les Bâtiments de projection et de commandement, les deux navires militaires de type Mistral commandés en 2011 à la DCN (Direction des constructions navales).

Cette décision serait catastrophique à plusieurs égards. Pour le contrat lui-même bien sûr, qui pèse 1,2 milliards d’euros et qui conditionne un millier d’emplois à Saint-Nazaire. Il faudrait rendre l’argent déjà versé (la moitié), renvoyer la poupe des navires (construite en Russie) et s’acquitter d’importantes indemnités. En outre la France perdrait ses droits sur les plans du Mistral, déjà remis à la Russie, qui pourrait alors les construire elle-même. Une telle décision nous fermerait également la porte à tout futur contrat avec la Russie et notamment à son immense programme de réarmement naval (civil et militaire), estimé à plus de 50 milliards de dollars. Nos concurrents n’attendent que cela !

Mais au-delà, c’est la parole de la France qui est en jeu. Plusieurs contrats importants sont en cours de négociation, citons les 126 avions Rafale avec l’Inde pour un montant de 12 milliards d’euros, une série de contrats libanais financés par l’Arabie Saoudite pour 3 milliards de dollars, deux satellites espions avec les Emirats arabes unis… Mettons-nous à la place de ces pays, vont-ils s’engager plus loin sachant que ces méga-contrats peuvent être remis en cause du jour au lendemain pour des raisons diplomatiques ?

Car revenons à la source du problème : la Russie n’a pas militairement envahi la Crimée, auquel cas la question pourrait se poser, elle a simplement accepté le rattachement, après un référendum, de cette région très majoritairement peuplée de Russes et arbitrairement annexée à l’Ukraine en 1954. Si les différents diplomatiques, qui font partie de la vie des nations, même lorsqu’elles sont proches, doivent se traduire par des ruptures de contrats d’armement, autant faire une croix sur la capacité exportatrice de notre industrie de la défense ! Et au final sacrifier toute notre filière et perdre notre statut de puissance car, rappelons-le, ce secteur représente 165.000 emplois directs et autant d’emplois indirects, un chiffre d’affaire global de 17,5 milliards d’euros dont environ 30% est réalisé à l’exportation. La France est le quatrième exportateur d’armes mondial, derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie et ce résultat prouve l’excellence de nos industriels, que ce soit nos grands groupes ou notre réseau de PME. Se couper de cette compétition internationale à cause de revirements diplomatiques, perdre nos clients en rompant unilatéralement des contrats pourtant signés aurait des effets destructeurs sur l’ensemble de cet écosystème. Des milliers d’emplois seraient en jeu, mais aussi la place de la France dans le monde.

Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a fait savoir que « la question de la suspension se posera au mois d’octobre » (date de livraison du premier BPC), « à condition que ce soit dans un ensemble de mesures » prises notamment au niveau européen. Il soumet ainsi la France à une décision prise à Bruxelles, ce qui est tout à fait inacceptable. La réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN en 2009 ne suffit pas, il faut qu’en plus elle fasse dépendre ses décisions de nature militaire de l’Union européenne ! Une UE qui ne possède pas de politique claire au niveau stratégique et demeure surtout inféodée aux intérêts américains (cf le Traité transatlantique), qui est tiraillée entre les intérêts contradictoires de ses membres, et qui s’incarne dans une personnalité controversée, aussi transparente que maladroite, à savoir Catherine Ashton. Et il faudrait que Paris abandonne encore sa souveraineté et se détermine par rapport à cet attelage qui ne sait pas où il va.

Dans ce domaine comme dans les autres, la France doit retrouver son indépendance, défendre ses intérêts stratégiques, penser en termes géopolitiques, dans la longue durée et non pas en fonction des émois soulevés par les journaux télévisés. L’industrie de la défense joue un rôle capital dans notre économie, par la place importante qu’elle occupe, par sa capacité exportatrice, on l’a dit, également par ses recherches en haute technologie qui profitent au secteur civil. Remettre en cause la livraison des deux navires commandés par la Russie reviendrait à se tirer une balle dans le pied, et dans cette optique tous les patriotes doivent clairement signifier au gouvernement qu’il fait fausse route.

Aymeric Chauprade

Obama’s Alliance with Boko Haram

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Obama’s Alliance with Boko Haram

By Daniel Greenfield

Ex: http://www.frontpagemag.com

Leftist policy is the search for the root cause of evil. Everything from a street mugging to planes flying into the World Trade Center is reduced to a root cause of social injustice. Throw poverty, oppression and a bunch of NGO buzzwords into a pot and out come the suicide bombings, drug dealing and mass rapes.

It doesn’t matter whether it’s Boko Haram, the Islamic terrorist group that kidnapped hundreds of Nigerian schoolgirls, or a drug dealer with a record as long as his tattooed arm.

Obama and Hillary resisted doing anything about Boko Haram because they believed that its root cause was the oppression of Muslims by the Nigerian government. Across the bloody years of Boko Haram terror, the State Department matched empty condemnations of Boko Haram’s killing sprees with condemnations of the Nigerian authorities for violating Muslim rights.

Michelle Obama and Hillary Clinton haven’t championed #BringBackOurGirls because it’s a hashtag in support of the kidnapped girls, but because it undermines the Nigerian government. They aren’t trying to help the kidnapped girls. They’re trying to bring down a government that hasn’t gone along with their agenda for appeasing Boko Haram and Nigerian Muslims.

The hashtag politics aren’t aimed at the terrorists. They’re aimed at helping the terrorists.

There’s a reason why the media and so many leftists have embraced the hashtag. #BringBackOurGirls isn’t a rescue. It denounces the Nigerian government for not having already gotten the job done even as the State Department stands ready to denounce any human rights violations during a rescue attempt.

Obama and Boko Haram want to bring down the Nigerian government and replace it with a leadership that is more amenable to appeasement. It’s the same thing that is happening in Israel and Egypt.

State Department officials responded to Boko Haram attacks over the years with the same litany of statistics about unemployment in the Muslim north and the 92 percent of children there who do not attend school. When Hillary Clinton was asked about the kidnappings by ABC News, she blamed Nigeria for not “ensuring that every child has the right and opportunity to go to school.”

Clinton acted as if she were unaware that Boko Haram opposes Muslim children going to school or that it would take the very same measures that her State Department has repeatedly opposed to make it possible for them to go to school. This is a familiar Catch 22 in which the authorities are blamed for not fixing the socioeconomic problems in terrorist regions that are impossible to fix without defeating the terrorists and blamed for violating the human rights of the terrorists when they try to defeat them.

The mainstream media has been more blatant about carrying Boko Haram’s bloody water. Their stories begin with the kidnapped schoolgirls and skip over to a sympathetic reading of history in which Boko Haram only took up arms after government brutality.

Two years ago the New York Times ran an op-ed titled, “In Nigeria, Boko Haram Is Not the Problem.”

The op-ed contended that Boko Haram didn’t exist, that it was a peaceful splinter group and that the Nigerian army was worse than Boko Haram. Somehow these three claims were made on the same page.  The editorial warned the US not to give the impression that it supports Nigeria’s Christian president or it would infuriate Muslims and suggested that Christians might really be behind the Muslim terror attacks.

Last year, Secretary of State John Kerry , after a pro forma condemnation of Boko Haram terror, warned, “We are also deeply concerned by credible allegations that Nigerian security forces are committing gross human rights violations, which, in turn, only escalate the violence and fuel extremism.”

Kerry was blaming the victims of Boko Haram for the violence perpetrated against them and claiming that resistance to Boko Haram caused Boko Haram’s attacks.

The US Commission on International Religious Freedom, three of whose members had been appointed by Obama and one by Nancy Pelosi, issued a report blaming Nigeria for Boko Haram’s murderous Jihad.

The report’s findings claimed that the Nigerian government’s “violations of religious freedom” had led to “sectarian violence.” It echoed the propaganda of the Islamic terrorist group, stating that, “Boko Haram also justifies its attacks on churches by citing, among other things, state and federal government actions against Muslims.”

The report suggested that the Nigerian government was too focused on fighting Boko Haram and not focused enough on dealing with Christian violence against Muslims. “The Nigerian government’s failure to address chronic religion-related violence contrasts with its commitment to stop Boko Haram, which at times has resulted in the indiscriminate use of force against civilians and in human rights abuses.”

The solution was to scale back the fight against Boko Haram and appease Nigerian Muslims.

“In meetings with Nigerian officials, including Secretary Clinton’s meeting with Nigerian President Goodluck Jonathan in August 2012, the U.S. government consistently has urged the Nigerian government to expand its strategy against Boko Haram from solely a military solution to addressing problems of economic and political marginalization in the north, arguing that Boko Haram’s motivations are not religious but socio-economic,” the report stated.

“Additionally, senior U.S. officials frequently warn in private bilateral meetings and in public speeches that Nigerian security forces’ excessive use of force in response to Boko Haram is unacceptable and counterproductive.”

A year earlier, Deputy Secretary of State William Burns had proposed helping Nigeria develop “a comprehensive counterterrorism strategy” that includes “citizen engagement and dialogue.”  This was really a proposal to export Obama’s failed appeasement strategy in Afghanistan that had cost over 1,600 American lives to Nigeria.

Boko Haram’s kidnapping of the schoolgirls is both convenient and inconvenient for Obama and the State Department. On the one hand it has brought negative attention to their stance on Boko Haram, but on the other hand it may end up toppling the Nigerian government and empowering Muslims. And they see a more flexible Nigerian government as the only means of coming to terms with Boko Haram.

This isn’t just their strategy for Nigeria. It’s their universal approach to Islamic terrorism. It’s why Kerry blamed Israel for the collapse of the peace talks with the PLO. It’s why Egypt is being pressured to free its Muslim Brotherhood detainees. And It’s why the United States is never allowed to defeat Al Qaeda.

Obama is trying to bring down governments that fight Islamic terrorism, whether in Egypt, Israel or Nigeria, and replace them with governments that appease terrorists. This shared goal creates an alliance, direct or indirect, open or covert, between Obama and the Muslim Brotherhood, Obama and the PLO and Obama and Boko Haram.

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Article printed from FrontPage Magazine: http://www.frontpagemag.com

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jeudi, 15 mai 2014

La Teoría del Corazón Continental de Mackinder y la contención de Rusia

por Niall Bradley*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

“Lo que ha ocurrido en Crimea es una respuesta al modo en que colapsó la democracia en Ucrania. Y hay una única razón para esto: la política antirrusa de EE.UU. y algunos países europeos. Ellos buscan cercar a Rusia para debilitarlo y eventualmente destruirlo… Existe una cierta élite transnacional que durante 300 años ha anhelado este sueño.”

Lo que ha estado ocurriendo recientemente en Ucrania tiene muy poco sentido si no se ve en un amplio contexto histórico y geopolítico; así que en la búsqueda de un firme entendimiento de los eventos que se están desarrollando, he estado consultando libros de historia. En primer lugar es necesario decir que Ucrania ha sido históricamente parte de Rusia. Se constituyó como “una nación independiente” sólo en nombre a partir de 1991, pero ha sido completamente dependiente de la ayuda externa desde entonces. Y la mayoría de esta “ayuda” no ha sido, al menos, en su mejor interés.

La respuesta corta a por qué EE.UU. ha puesto en acción su descabellado plan para derrocar a Yanukoych recientemente en noviembre, es que el verdadero objetivo es Rusia, quien se interpone constantemente en los planes de dominación mundial de la élite bancaria, cuyo imperio se centra en los EE.UU. La respuesta larga es algo más compleja, pero en el proceso de trabajar sobre ella hemos descubierto sorprendentes precedentes históricos para todo lo que está ocurriendo en la actualidad, y hasta en los mismos fundamentos políticos se vislumbra una respuesta de por qué hacen lo que hacen.

Desde la desastrosa invasión de Napoleón a Rusia en 1812 (y quizá desde antes, si alguien pudiera resolverlo porque el Presidente de Venezuela, Nicolás Maduro, se refirió a “300 años”), han existido esfuerzos sostenidos por parte de los poderes Occidentales por “contener a Rusia”. ¿De dónde proviene este deseo? Bien, en la actual narrativa Occidental en relación a la “agresiva incorporación de Crimea” por parte de Rusia, proviene de la necesidad de “contener el intento de Putin de recrear el Imperio Soviético”, y “evitar que la Rusia de Putin actúe como la Alemania Nazi”.

En el centro de esta narrativa está toda la retórica sobre que la Unión Soviética fue un “Imperio Malvado” del cual Ucrania y otras Repúblicas ex-soviéticas, Asia Central y ex-estados miembros del Pacto de Varsovia en Europa del Este, como Polonia, se liberaron para unirse al Libre Mercado Mundial alrededor de 1990, cuando “el Imperio Soviético colapsó”. Y todo esto, por supuesto, está basado en la narrativa Occidental de que el Comunismo Soviético fue “la raíz de todos los males”, y que tenía que ser erradicado de donde fuera que él se instalara o propagara (o se sospechara que se propagaba) tras la Segunda Guerra Mundial.

De hecho, podemos ir más lejos, pero antes de hacerlo, vamos a considerar en primer lugar la participación del FMI durante el último cuarto de siglo en Europa del Este. El FMI no está apareciendo en escena sólo recientemente con la “muy necesitada inyección de dinero” a la economía ucraniana. Los economistas occidentales, los académicos, banqueros e industriales, han estado, efectivamente, operando desde el terreno en las economías de Europa del Este desde que ellas “recuperaron su libertad al independizarse de Rusia”. Lea este reporte del parlamento ucraniano para hacerse una idea del daño que sufrió Ucrania durante los 90 – su población se redujo en un número mayor a los muertos durante la Segunda Guerra Mundial.

Los préstamos del FMI, generalmente, no están destinados a incrementar las arcas de los países que se suscriben a su “asistencia”; más bien están orientados al pago de los intereses devengados por las deudas de las naciones. A cambio, los suscriptores a estos préstamos mortales reciben “consejos” que deben seguir si quieren el dinero – entregado a cuentagotas – para seguir adelante con respecto a sus deudores y así evitar que sus deudas crezcan aún más. Dichos consejos – “condicionamientos estructurales” en términos técnicos – esencialmente se reducen a: “Vender absolutamente todo… a nosotros”.

Así que no fue el “espontáneo caos del momento” lo que provocó las extendidas calamidades económicas en Europa del Este en los 90. El desastre resultante fue consecuencia directa de la política monetaria y económica impuesta por Occidente sobre la región. Así se pudo observar la miseria extrema de millones de polacos repentinamente impedidos para comprar alimentos que estaban siendo exportados con el único fin de pagar las deudas contraídas – deudas que implicaban indefectiblemente un intercambio por las verdaderas riquezas de esos países, en especial sus recursos naturales y las industrias nacionales.

Rusia también obtuvo su parte de esta “terapia de shock”. Échele un vistazo al capítulo 11 de La Doctrina del Shock de Naomi Klein para ver la auténtica historia de horror de lo que pasó allí (“La Hoguera de una Democracia Joven: Rusia elige la opción Pinochet”). El Pueblo ruso sin embargo no sucumbió al genocidio económico. Para el año 1993, se dieron cuenta de que la única “libertad y democracia” que iban a obtener era, de hecho, una forma extrema de “terapia de shock económica” de la derecha. Ocuparon edificios gubernamentales en Moscú en un esfuerzo por detener el saqueo de su país y restaurar el orden. En medio de un tenso punto muerto, he aquí que “francotiradores desconocidos” aparecieron de la nada y comenzaron a disparar a la gente a la cabeza. Yetsin pensó que las balas estaban viniendo de una facción del ejército atrincherada en la Casa Blanca de Moscú y ordenó a fuerzas leales a él atacar el edificio. Cientos de personas resultaron muertas y, junto con ellas, murió la primera (y última) incursión rusa en la Democracia Liberal Occidental ®.

Así es como la “Mafia de Estado” de la oligarquía “cercana a Yeltsin” apareció. Fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros de Occidente. No había billonarios en Rusia antes de 1991. Y a través de todo esto, los medios de comunicación occidentales cantaron alabanzas a Rusia puesto que había implementado las “difíciles pero necesarias reformas” que redujo el Estado del bienestar, la base industrial y la población en general. Rusia entonces fue “libre y liberal” y todo fue maravilloso. ¡Ay de nosotros ahora que Putin ha dado la vuelta a la tortilla y Rusia está en posición nuevamente de frustrar la propagación de la Libertad y la Democracia ®! Rusia es una vez más “autoritaria y antidemocrática”, es decir, lisa y llanamente “pura maldad”.

Cuanto buscamos en retrospectiva a través de la historia, encontramos una serie de abruptos desplazamientos de la actitud de Occidente en relación a Rusia, donde esta nación pasa de ser “amiga” a “enemiga” casi de la noche a la mañana. Lo vemos claramente al final de la Segunda Guerra Mundial cuando la Unión Soviética de Stalin pasó de ser “nuestro increíble aliado” a el “nuevo Hitler”, incluso cuando la esfera de influencia de Europa del Este y el Oeste fue discutida a fondo y acordada por las potencias aliadas mientras que duró la guerra (ver La Controversia de Zion de Douglas Reed).

Previo a la Primera Guerra Mundial, Rusia fue “nuestro aliado” a partir de la coalición del “Triple Entente” conformada junto a Gran Bretaña y Francia; para el final de la guerra, se transformó en la “amenaza bolchevique”. Y comprensiblemente Rusia ahora es vehementemente antiimperialista y anticapitalista. Pero menos conocido es el hecho de que los bolcheviques también fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros Occidentales (ver Wall Street y la Revolución Bolchevique de Anthony Sutton).

A lo largo de la historia del siglo XX, todas o casi todas las acciones de Rusia fueron defensivas en naturaleza. Ahora bien, no pretendo subestimar ninguno de los delitos de sus líderes – de los cuales hay varios, a los países vecinos y a los propios – sino que, en términos de “imperialismo comparado” por decirlo de algún modo, no recuerdo a las milicias rusas a 13.000 Km. de distancia causando “conmoción y terror” y aniquilando en el proceso a millones de personas de otras naciones – personas que, por cierto, no tenían ninguna conexión con el pueblo ruso.

Mackinder y la Teoría del Corazón Continental

Antes del Imperio Norteamericano existió el Imperio Británico, y antes de Zbigniew Brzezinski existió Halford Mackinder. Este gurú académico de Oxford devenido en político fue ostensiblemente un “geógrafo”, aunque también el poseedor de una cierta “diligencia” que lo llevó a ser un hacedor de reyes de Gran Bretaña, en nombre de los Estados de Europa del Este y en detrimento de los imperios caídos de Europa después de la Primera Guerra Mundial. En 1904 Mackinder envió un artículo a la Sociedad Geográfica Real titulado “El pivote geográfico de la historia”, en el cual formulaba la “Teoría del Corazón Continental”, que él mismo, tiempo después, reduciría a esto:

“Quien domine Europa del Este controlará el Corazón Continental; quien domine el Corazón Continental controlará la Isla Mundial; quien domine la Isla Mundial controlará el mundo”. Mackinder, Ideales democráticos y realidad, p.194.

Podrías estar preguntándote ¿qué diablos significan esos términos arcaicos? “Europa del Este” es suficientemente obvio: los Balcanes, Ucrania, Belarús, Polonia, la Rusia “Europea” y los estados Bálticos. El “Corazón Continental” se extiende desde el río Volga hasta el Yangtze y desde el Himalaya hasta el Océano Ártico. La “Isla Mundial”… se lo imagina… es toda la masa de tierra contigua de Europa, Asia, Oriente Medio y África – así que, básicamente, todo el mundo salvo América y Australia. Échele una mirada a su mapa mundial.

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Etiquetando a América como la “Isla de la periferia”, y a las islas británicas como las “Islas Exteriores”, Mackinder estaba remarcando el hecho de que eran periféricos al “centro”, la “zona de pivote”, que sencillamente pasa a ser Rusia. Aquí es donde la contribución como geógrafo de Mackinder finaliza, y su contribución como sirviente del imperio comienza. Él entendió hace 100 años que era (y es) una quimera para los administradores de imperios como los actuales de EE.UU. y la Unión Europea (la Alianza del Atlántico) obtener completa dominación sobre la “Isla Mundial” a través de los medios convencionales, simplemente porque las poblaciones y los recursos combinados de la vasta, interconectada y mutuamente dependiente masa de territorios opacarían sus “Islas Periféricas” como Gran Bretaña y EE.UU. Así que ¿qué hacer?

Mientras su propaganda constantemente proyecta “el permanente peligro de Rusia” (y a la vez de otros poderes de Eurasia, pero mayormente de Rusia) como una amenaza global que está presta a romper la contención ceñida sobre ella y tomar el control de la “Isla Mundial” y luego de las “Islas de la periferias”, el verdadero propósito de su “Gran Juego” es “contrarrestar esos factores físicos y tecnológicos que favorecieron la formación de grandes imperios continentales en la masa terrestre de Eurasia” [1].

En otras palabras, dándose cuenta de que fueron naturalmente excluidos del centro de la acción por su posición marginal en las “Islas de la periferia”, ellos se figuraban que la única esperanza de poder establecer un imperio global era organizar periódicamente “escaramuzas destructivas”, manipulando a los países del Corazón Continental poniéndolos unos contra otros, de modo tal que antes de que cualquiera de éstos pueda recuperarse del shock y volverse lo suficientemente fuerte económica y militarmente, se apresurarán a volver a cero la relación entre los pueblos, intentando de este modo que la situación sea favorable para mantener y avanzar en la hegemonía Anglo-Americana.

A propósito, Mackinder estuvo directamente involucrado en el nuevo trazado del mapa de Europa del Este como lo conocemos hoy en día. Participando en la Conferencia de Paz de París al final de la Primera Guerra Mundial a favor de la Oficina de Relaciones Exteriores Británica, directamente supervisó la disolución de cuatro imperios eurasiáticos (el alemán, el austro-húngaro, el otomano y el ruso) en arbitrarios pequeños estados “con el fin de cerrar las puertas de las tierras centrales de Eurasia a los enemigos de Gran Bretaña y mantener un status quo internacional favorable a los intereses de la nación Anglosajona” [2]. Esta es exactamente la misma “lógica” que se sigue en la actualidad.

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Por supuesto, esta “lógica” precede a la Teoría del Corazón Continental de Mackinder y nuevas formulaciones han sido “inventadas” desde entonces, pero la mente en la cual surgen tales ideas sigue siendo tan estéril y ajena a la percepción humana normal como siempre. William Engdahl sugiere en La Guerra del Siglo: La política Anglo-Americana del petróleo y el Nuevo Orden Mundial que la teoría del Corazón Continental fue simplemente la más clara explicación del concepto de “balance de poder” que fue “venerado” por la élite británica en el siglo XIX:

La diplomacia británica cultivó [la] doctrina cínica [de balance de poder], la cual dictaba que Gran Bretaña nunca debería mantener relaciones sentimentales o morales con otras naciones como respetables socios soberanos, sino más bien debería obrar únicamente en favor de sus propios “intereses”. Las alianzas estratégicas británicas fueron dictadas estrictamente por lo que ellos determinaron en un período dado que podría servir mejor a sus propios “intereses”.

Esta forma paramoralista y psicopática de ver el mundo nos muestra a las claras el lenguaje dominante de la “diplomacia” y las relaciones internacionales – “el Gran Juego”, “el Gran Tablero de Ajedrez”, “el balance de poder”, “los intereses especiales”, etc… Esto no significa que todos los países y todas las alianzas mundiales perciben el mundo en estos términos. Ellos ciertamente tienen que responder a veces como si estuvieran envueltos en un juego de ajedrez geopolítico, pero esto suele deberse a que “el Juego”, como tal, es impuesto a ellos por la dominación de Occidente. Tome nota, por ejemplo, de Putin menospreciando la jerga diplomática y describiendo su asombro en relación a los juegos mentales de occidente en una conferencia de prensa tras el golpe de Estado armado en Kiev en febrero:

“La lengua de los diplomáticos, como sabemos, está allí para ocultar sus pensamientos. [...] A veces siento que en algún lugar cruzando el charco, en Norteamérica, hay gente sentada en un laboratorio conduciendo experimentos, como con ratas, sin en realidad entender las consecuencias de lo que ellos están haciendo. ¿Por qué necesitan hacer esto? ¿Quién puede explicarlo? No hay ninguna explicación en absoluto para esto”.

Lo que nos permite ver la “Teoría del Corazón Continental” – y similares formulaciones como la “Teoría del Juego” – ideada por la mente psicopática, es un sentido del complejo insular eterno de las élites de Occidente. Esto puede verse claramente cuando acusan a Eurasia o a otros de todas las cosas que ellos mismos hacen, y de poseer “el mal” que ellos mismos padecen: ese insaciable impulso por dominar absolutamente todo. El hecho mismo de que existan ciertas personas en este planeta quienes ven el mundo de este modo megalomaníaco, es lo que da lugar a este “Gran Juego” y el metódico esfuerzo por dominar y controlar el planeta entero. Sí, es psicopático, y es conducido por la codicia ciega y por sea cual sea la forma en que sople el viento en ese momento, pero también hay un método para su locura. Si pudieran, colonizarían otros mundos también.

Pero no hace falta que me crea a mí…

El mundo esta dividido casi en su totalidad, y lo que queda está siendo dividido, conquistado y colonizado. Pienso en esas estrellas que vemos sobre nuestras cabezas cada noche, esos vastos mundos a los que nunca podremos llegar. Anexaría los planetas si pudiera, con frecuencia pienso en ello. Siento tristeza al verlos tan claros y aún tan lejos. Cecil Rhodes

Mientras tanto, quizá el lector quiera escuchar nuestra entrevista a Eric Wallberg en el <SOTT Talk Radio del último domingo. Autor de Imperialismo posmoderno: Geopolítica y el Gran Juego, pienso que Wallberg ha hecho un buen trabajo dándole sentido a la “geopolítica” y sobre cómo este imperio mundial tomó forma en los últimos 150 años más o menos.

Notas

1. “Geopolítica, Federalismo, y Defensa Imperial: Halford Mackinder y Europa del Este, 1919-20″, artículo presentado en “Europa Central y del Este en la política mundial después de Versalles: Hacia una Nueva Historia Internacional”, Universidad de Oxford, Facultad de Historia, 4-5 de Octubre del 2013

2. Ibid.

* Niall Bradley es editor de Sott.net desde 2009.

Fuente: El Espía Digital

Syrië: Regering Obama wil alle macht overdragen aan Moslim Broederschap

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Syrië: Regering Obama wil alle macht overdragen aan Moslim Broederschap

Rechtstreekse steun Obama en Erdogan aan promotors Al-Qaeda en Sharia-islam

Er is nieuw bewijs geleverd van de nauwe banden tussen de Moslim Broederschap, de Syrische oppositie, Turkije en de Amerikaanse regering. De Syrische imam Bassam Estwani, de voormalige leider van de Dar al-Hijrah moskee -een notoire broedplaats voor terroristen- die in februari 2001 in het Huis van Afgevaardigden een gebed tot Allah mocht uitspreken, krijgt de volle politieke steun van machtige politici zoals voormalig president Bill Clinton, Hillary Clinton, oud voorzitter van het Huis van Afgevaardigden Dennis Hasters en Nancy Pelosi. Zij steunen Estwani, ondanks zijn vriendschap met Moslim-Broederschapleider annex Al-Qaeda- en Shariapromotor Ahmed Moaz al-Khatib Alhassani, die door de regering Obama is uitgekozen om Syrië te leiden na de beoogde val van president Assad.

Obama’s steun aan al-Khatib –die meerdere malen werd gearresteerd wegens opruiing- is des te schokkender, omdat de president daar slechts 2 maanden na de terreuraanval op het Amerikaanse consulaat in Benghazi (Libië, 11 september 2012) mee begon. Bij die aanval kwam onder andere ambassadeur Christopher Stevens om het leven. Al-Khatib werd expliciet naar voren geschoven door Robert Ford, de Amerikaanse ambassadeur in Syrië.

Westerse regeringen en massamedia (o.a. de Britse BBC, het Franse AFP) gaven Al-Khatib vervolgens een ‘softer’ en aanvaardbaarder gezicht. Groot Brittannië, Frankrijk, de VS en Turkije zijn allen NAVO-landen. Met de steun voor Al-Khatib en de opkomst van de Moslim Broederschap is echter slechts één lid gebaat: Turkije.

Muruna

Turkije ziet in Al-Khatib een belangrijke pion, omdat hij een Soefistische moslim is. Het Westen wordt de grote leugen voorgehouden dat de Soefi’s de kloof tussen de Soenitische en Shi’itische moslims kunnen overbruggen. Voor de Westerse microfoons en camera’s heeft Al-Khatib het over multiculturalisme, intergeloof-dialoog en het bouwen van bruggen.

Dit is echter allemaal onderdeel van zijn muruna, wat feitelijk hetzelfde is als taqiyya, namelijk liegen tegen de vijand om de islam te bevorderen. Voor zijn eigen publiek promoot Al-Khatib namelijk de racistische en onderdrukkende Sharia-islam. Al in 1981 veroordeelde hij de Syrische regering omdat die de verplichte hijab (hoofddoek) voor vrouwen afschafte.

Stealth Jihad voor herstel Ottomaans Rijk

De Soefistische moslims zien de Moslim Broederschap als instrument om het Ottomaanse Rijk te herstellen. Ook Al-Khatib en Estwani streven hiernaar. Hier een foto van beide heren in Caïro, toen Moslim Broederschap president Mohamed Mursi daar nog de scepter zwaaide (links), met daarnaast Estwani, jaren eerder in zijn eigen Dar al-Hijrah moskee, met naast hem niemand minder dan de extreem antisemitische Egyptische Broederschapleider Yusuf al-Qaradawi: 

Net als Qaradawi is Al-Khatib een virulente Jodenhater, die volgens hem de ‘vijanden van Allah’ zijn. De Shi’itische moslims noemde hij ‘afvalligen’, wat zijn in het Westen gecreëerde beeld als bruggenbouwer tegenspreekt. Op zijn Facebook prees hij de dood van 10.000 vrouwelijke martelaren, en tevens de arrestatie van net zoveel moslima-jihadisten, die na de val van Mursi dood en verderf zaaien in Egypte.

Op dezelfde Facebook pagina staat een link naar een Arabisch artikel waarin de geschiedenis van de Moslim Broederschap wordt besproken, de komst van de organisatie naar Syrië, en het gebruik van ‘moderne’ technieken -zoals de ‘stealth jihad’ die ook door Qaradawi en Estwani wordt toegepast- om de fundamentalistische islam over de hele wereld te verspreiden.

Erdogan en Al-Khatib delen zelfde droom

De Turkse premier Erdogan deelt dezelfde islamistische droom als Al-Khatib. Nadat president Mursi was afgezet huilde Erdogan openlijk op de nationale TV. In deze video is te zien hoe de Turken een propagandacampagne startten om de Egyptische Broederschap-terroristen af te schilderen als onschuldige moslims die enkel vanwege hun geloof worden geëxecuteerd, een verhaaltje dat door het links-liberale Westerse establishment maar al te graag werd overgenomen.

Hoewel Al-Khatib in maart 2013 terugtrad, wordt hij door zowel Amerikaanse politici als inlichtingendiensten nog steeds als een ideale kandidaat gezien om na de beoogde val van Assad Syrië (mede) te gaan leiden.

‘Liefdadige’ steun aan terreur

Al-Khatibs partner-in-crime Estwani zit bovendien in het bestuur van zowel de Syrian Emergency Task Force (SETF) als Mercy Without Borders (MWB), van belasting vrijgestelde organisaties die onder het mom van ‘liefdadigheid’ fondsen werven voor islamitische terreurgroepen. In datzelfde bestuur zit ook zijn goede vriend Rateb al-Nabulsi, eveneens een antisemiet die de jihad en zelfmoordaanslagen promoot. Desondanks kreeg hij van de regering Obama een visum om in heel de VS geld op te halen voor zijn extremistische doelstellingen.

Estwani en Al-Nablusi waren slechts enkele dagen voor de aanval in Benghazi aanwezig op de ‘Moslim- en Christelijke Perspectieven’ intergeloof-conferentie in Istanbul, waar ze een wandelingetje maakten met de Turkse minister van Buitenlandse Zaken Ahmet Davutoglu.

Ankara en Washington achter jihadisten

In maart 2013 hadden Estwani, Al-Khatib en SETF-directeur Mouaz Moustafa in Caïro een ontmoeting met wederom Davutoglu. De Turkse regering had Al-Khatib als de leider van de Syrische jihadisten (de ‘Syrische Nationale Coalitie’) naar voren hadden geschoven. Davutoglu ontkende echter dat hij daarover in november 2012 een geheime deal met de Syrische oppositie had gesloten (2).

Al-Khatib legde in maart 2013 zijn functie neer uit onvrede over de ontwikkelingen. Dat doet echter niets af van het feit dat de regering Obama en de regering Erdogan zowel politieke, diplomatieke als militaire steun verlenen aan radicale islamisten, die verklaarde vijanden zijn van het Westen – precies zoals de Broederschap, die zoals bekend ook door de EU wordt gesteund, al in 1991 in dit document expliciet stelde:

‘De Ikwhan (Moslim Broederschap) moet begrijpen dat hun werk in Amerika een vorm van grootste jihad is om de Westerse beschaving van binnenuit te elimineren en vernietigen, en hun miserabele systeem door hun eigen hand en de hand van de gelovigen te ‘saboteren’, zodat het uit de weg wordt geruimd, en Allahs religie alle andere religies overwint.’

Xander

(1) Shoebat
(2) Hurriyet
(3) Clinton Library

mercredi, 14 mai 2014

Ukraine, après Farage, Schröder: L'erreur fondamentale vient de la politique de l'UE

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Ukraine, après Farage, Schröder: L'erreur fondamentale vient de la politique de l'UE

Auteur : AFP 
Ex: http://www.zejournal.mobi

L'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder estime que l'Union Européenne est la principale responsable de la crise ukrainienne, en ayant obligé Kiev à choisir entre un avenir avec l'UE ou avec la Russie, dans le journal Welt am Sonntag, dimanche.

"L'erreur fondamentale vient de la politique de l'UE en faveur d'un traité d'association" que Bruxelles voulait signer avec l'Ukraine, a jugé M. Schröder, ami de longue date du président russe Vladimir Poutine.

"L'UE a ignoré le fait que l'Ukraine est un pays profondément divisé culturellement. Depuis toujours, les gens du sud et de l'est du pays sont plutôt tournés vers la Russie et ceux de l'ouest plutôt vers l'UE", a-t-il rappelé.

"On pouvait parler d'un traité d'association, mais il aurait fallu le faire avec la Russie dans le même temps. L'erreur de départ a été de dire ce sera ou un traité d'association avec l'UE ou une union douanière avec la Russie", a-t-il poursuivi.

Tout en assurant par ailleurs que "des erreurs ont été commises de toutes parts", M. Schröder ne condamne pas le rattachement de la Crimée à la Russie, à la suite d'un référendum jugé illégal par la communauté international.

"Le rattachement de la Crimée est contesté sur le plan du droit international, mais c'est maintenant une réalité. La Crimée a décidé par référendum qu'elle voulait être une région russe. Et cela a été appliqué", a-t-il relevé.

M. Schröder a également relativisé l'influence de Moscou sur les séparatistes pro-russes ukrainiens.

"L'idée qu'il suffirait que le président russe ou le chef du gouvernement ou qui que ce soit d'autre n'aurait qu'à dire +basta+ pour que tout rentre dans l'ordre n'est certainement pas réaliste", a-t-il commenté.

Dimanche se tiennent en Ukraine deux référendums dans l'est du pays.

Plus de sept millions d'Ukrainiens de l'Est sont appelés à se prononcer sur l'"indépendance" des "républiques populaires" autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, deux régions frontalières de la Russie, où les insurgés contrôlent les principales villes.

Dans l'interview, M. Schröder est également revenu sur la fête organisée pour ses 70 ans à Saint-Petersbourg, et à laquelle a participé le président russe, ce qui lui avait valu de vives critiques en Allemagne.

L'accolade chaleureuse entre les deux hommes à l'arrivée du président russe avait été particulièrement commentée en Allemagne.

Depuis que je connais Vladimir Poutine, depuis plus de 14 ans, on se salue ainsi. Je ne vais pas changer cela, pas même dans les périodes difficiles, a rétorqué M. Schröder.

M. Schröder a aussi rejeté les critiques de ceux qui le jugent de parti pris parce qu'il préside le groupe d'actionnaires de Nord Stream. Ce groupe, fondé pour la construction d'un gazoduc transportant du gaz russe vers l'Europe via la Baltique et donc en évitant l'Ukraine, est détenu à 51% par Gazprom, contrôlé par l'État russe.

Nord Stream est une entreprise européenne, dont le siège est en Suisse et dont sont également actionnaire les groupes allemands Eon et BASF, ainsi que Gaz de France, a rappelé M. Schröder.

 - Source : AFP

Alemania y China edifican la nueva ruta de la seda a través de Rusia: ¿la troika del siglo XXI?

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

A diferencia de Alemania y Rusia, la prensa china ha otorgado mucho vuelo a la “nueva ruta de la seda”: un proyecto geoeconómico de primer orden de Pekín que lo conecta geoeconómicamente con Berlín y Moscú, pero que, a mi juicio, tiene un transcendental trasfondo geopolítico (emsnews, 30/3/14). Durante su visita al emblemático puerto alemán de Duisburgo –el mayor puerto interno del mundo en la región siderúrgica y comercial del Ruhr, además de ser la encrucijada de transporte y logística de Europa–, el mandarín chino Xi Jinping exhortó a construir el cinturón económico de la ruta de seda.

Mientras Estados Unidos (EEUU) realiza cuentas alegres con los dos brazos de sus ominosas tenazas geopolíticas/geoeconómicas –tanto de la Asociación Transpacífico (ATP) como de la Asociación Trasatlántica de Comercio e Inversión (TTIP, por sus siglas en inglés), los cuales supuestamente captarían las dos terceras partes del comercio global–, las tres grandes geoeconomías de la proyectada “nueva ruta de la seda” conectarían a la hoy segunda geoeconomía global, China –a punto de desbancar a EEUU–, Alemania (primera en Europa y la cuarta a escala global) y Rusia (octava economía global).

La osadía geoeconómica/geopolítica del mandarín chino puede acelerar los planes de guerra de EEUU y Gran Bretaña, ya que ha sido un axioma inmutable de la geopolítica anglosajona desde sir Halford Mackinder (creador conceptual de la OTAN), en el intermezzo de las dos guerras mundiales a inicios del siglo XX: impedir a cualquier precio una alianza entre Alemania y Rusia en Europa. Hoy China y Alemania están conectadas por la red ferroviaria internacional Chongqing/Xinjiang/Europa.

Según Xinhua (28 y 30/3/14), la red ferroviaria “Yu Nueva Europa”, bautizada como la “nueva ruta de la seda”, se ha convertido en la “más importante ruta de comercio del mundo (¡supersic!) al conectar la relevante metrópoli sur-occidental de Chongqing (China) con Duisburgo”, que entró en operación en 2011 y recorta cinco semanas de transporte marítimo a sólo dos –lo cual fue seguido en 2013 por la conexión ferroviaria de cargo de Chengdu (capital de Sechuan y santuario de los legendarios Pandas)/Lodz (Polonia) que atraviesa Kazajistán, Rusia y Bielorrusia: mercados emergentes donde pasa la ruta de carga, que toma 12 días de transportación (http://www.alfredojalife.com/?p=1075 ).

Se vaticina que China se convertiría en el mayor socio comercial de Alemania en los próximos cinco años, cuando los principales socios de Berlín, tanto Francia como EU, “carecen de un poderoso potencial de crecimiento”.

En medio de las sanciones de Oc­cidente a Rusia, la prensa iraní destaca el acercamiento de China con Alemania, publica una entrevista con el investigador estadunidense-alemán William Engdahl, muy versado en geopolítica de los energéticos, las finanzas y los alimentos, además de ser catedrático de universidades en China y Alemania (http://www.presstv.ir/detail/2014/04/06/ 357386/china-uses-economy-to-avert-cold-war/). A juicio del entrevistador iraní, el presidente chino, Xi Jingping, dio un golpe maestro de “diplomacia económica” para contrarrestar el “esfuerzo de la facción neoconservadora de Washington para propiciar una nueva confrontación entre la OTAN y Rusia”.

Para Engdahl, la proclama de Xi en Duisburgo comporta “implicaciones asombrosas de crecimiento económico en Eurasia”. Resulta y resalta que Alemania y China representan “dos locomotoras económicas” a cada lado de la ruta de la seda y rememora que el término de “ruta de la seda” describe “la antigua ruta comercial y cultural entre China, Asia Central y el Sur de Asia, Europa y Medio Oriente, que fue creada durante la dinastía Han, 200 años aC”.

Tanto la “ruta de la seda económica” como la “ruta de la separada seda marítima (sic)” fueron mencionadas por Xi durante la tercera sesión plenaria del Partido Comunista chino. Para Xi la ruta euroasiática representa una “prioridad estratégica”, ya que “China necesita encontrar nuevos mercados de exportación y preservar los existentes, así como disminuir las brechas de desarrollo entre las áreas costeras bien desarrolladas como Shanghai y la parte menos desarrollada al interior del país”, lo cual servirá para “preservar la estabilidad al interior de China y en su vecindad”.

La provincia efervescente de Xinjiang (China) se encuentra a lo largo de la ruta de la seda, donde prevalecen los islámicos uigures: centroasiáticos de origen mongol.

Engdahl destaca que “el camino del corredor de la nueva infraestructura pasa por Rusia (¡supersic!)”, por lo que “no existe alternativa económica” y hace inevitable la profundización de la cooperación entre Alemania y Rusia y, por ende, de China con los dos. A Engdahl no se le pasa por alto que una semana antes de su periplo por varios países de Europa, Xi recibió en Pekín al príncipe heredero de Arabia Saudita, Bin Abdulaziz Al Saud, a quien invitó unirse en la construcción del cinturón económico tanto de la ruta eurosiática de la seda y como de la “ruta marítima de la seda” del siglo XXI que promuevan la “conectividad del transporte y la cultural”.

Llama la atención que Xi siempre acompañe la cuestión cultural en sus intercambios comerciales, como dejó entrever en su histórica visita a Yucatán: el “espíritu de Chichen Itzá”. El mandarín chino no deja nada al azar y, al unísono de su primer ministro, ha realizado visitas a varios países centroasiáticos a lo largo de la ruta de la seda: Turkmenistán, Kazajistán, Uzbekistán y Kirguizistán.

La elusiva estabilidad en Asia Central será fundamental para el éxito de la nueva ruta de la seda que comporta una propuesta visionaria y muy ambiciosa de cinco puntos del Xi: 1) la cooperación económica conjunta (¡supersic!); 2) el fortalecimiento de las conexiones de ruta para construir un gran corredor de transporte del Pacífico al mar Báltico y de Asia central al océano Índico (¡supersic!); 3) la facilitación comercial mediante la eliminación de barreras comerciales; 4) el fortalecimiento de la cooperación monetaria (¡supersic!), lo cual, a mi juicio, desplazaría gradualmente al dólar e impulsaría al renminbi chino, la rupia de India y al euro “alemán”, y 5) el estrechamiento de las relaciones de sus poblaciones: 30 mil (¡supersic!) miembros del Consejo de Cooperación de Shanghai estudiarán en las universidades chinas en los próximos 10 años.

Detrás de la decisión de China de enfocarse en dirección de su “occidente”, se encuentra un componente mayúsculo de seguridad, a juicio de Engdahl, cuando China es “muy vulnerable a la interrupción del estrecho de Malaca, donde pasa 85 por ciento de sus importaciones que incluyen 80 por ciento de sus necesidades energéticas”.

Con la mirífica “nueva ruta de la seda”, en sus componentes terrestre y marítimo, China intenta dar la vuelta al virtual bloqueo del estrecho de Malaca.

¿Dejará la dupla anglosajona, muy versada en balcanizaciones y desestabilizaciones, prosperar el eje euroasiático tripartita Berlín-Moscú-Pekín, que puede definir el nuevo orden multipolar?

www.alfredojalife.com

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The US Tactics of Withdrawal and its Regional Implications

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Author: Salman Rafi Sheikh

Ex: http://journal-neo.org

The US Tactics of Withdrawal and its Regional Implications

Keeping in mind the critical objectives the US wanted to achieve through politico-military domination of Afghanistan—-which crucially included control over flow of energy from Central Asia and Caspian Sea region to the outer world as well as gravitating its influence in the region —-one does have every reason to apprehend the spillover effects of the consequences of the situation evolving in Afghanistan with the manifold increased possibility of civil war following the withdrawal of the US/NATO forces from Afghanistan. Since the US has not been able to achieve its objectives, by any means, therefore, she is least expected to leave (or leave at all?) this region in a politically stable condition. The form of the withdrawal that the US has been trying to accomplish through signing the (hitherto unsigned) Bi-lateral Security Agreement, and the consequent refusal by the Karzai government to accept some of the crucial elements of this agreement, has created such conditions whereby a situation of ‘controlled instability’ in Afghanistan—to be used as an excuse for maintaining military presence as well as gravitating its influence and creating further disruption in the region surrounding Afghanistan—-emerges as a viable tactical option for the US for the post-2014 period.

A politically bifurcated and disrupted Afghanistan can thus be more advantageous for the US than the one dominated by Taliban or any political system not sensitive to protecting the US’ interests. It is therefore naïve to think of the US as ‘struggling’ to establish ‘peace’ through political means, as is often officially projected by the US and its allies. Her, by any definition of real politick, is a struggle for sustaining geo-political edge in the region. As such, the current set back to the US in Ukraine has further made it necessary for her to stay in the region to counter Russian resurgence. Therefore, it is of utmost significance for the regional states, especially of the CAS and Pakistan, to revisit their policies in the light of these emerging scenarios in Afghanistan, because the ethnic linkages of these states make them very much vulnerable to threats emanating from possible civil war in Afghanistan.

Interestingly, and probably due to the failure on ground, the emphasis of occupying forces has continuously been shifted from one set of objectives to another. Sometimes it is focusing on stemming down the resistance and some other times on the rehabilitation and strengthening of the political structure and democratic institutions in Afghanistan and more recently on the development and training of armed and security forces. This situation raises another important and even more serious question: whether the US invaded Afghanistan for achieving the stated objectives only. Many experts believe it was an attempt to assert American dominance in the regions surrounded by energy-rich areas and that the American ruling elite is determined to consolidate Afghanistan as a neo-colonial US protectorate and a staging post for further intrigues in Central and South Asia and the Middle East.

As such, in order to achieve these objectives, the US has been changing its strategy from time to time as well. Now that the time for withdrawal has arrived, it does not, by any means, imply the end of war in Afghanistan. The war will continue; however, the primary actors would change. The US/NATO combat forces, after their withdrawal, are most likely to be replaced by the private militias that the US has erected and been funding through, along with other means, the CIA and US army sponsored poppy cultivation. As a matter of fact, the US has been paying tens of millions of dollars to these private militias annually for escorting their convoys. Theses private militias extort money from common people and levy agricultural tax on farmers. They have been found involved in burglary, kidnapping and other unscrupulous activities; and, all these are overlooked by the foreign forces as the militias support them in their fight against the so-called ‘terrorism.’

The private militias are led by local warlords, many of whom are also planning to contest up-coming Presidential elections, and are least expected not to use force or stop poppy cultivation; rather, they tend to use political platform to implement their agendas and those of their political mentors’ as well in the hope of keeping Taliban ousted from power. For example, Abdul Rasoul Sayyaf, a candidate for Presidential election, is a veteran warlord and is known to have massacred tens of thousands of Hazaras, a community who are mostly Shias. Warlords like Sayyaf with a violent past have been playing a significant role in influencing Afghan politics since the US-led coalition helped oust the Taliban in 2001. But they are now emerging to play an overt political role in next month`s presidential elections as President Hamid Karzai leaves the scene. Some, like Sayyaf, are running for elections, while others are being courted by the candidates because many of the warlords command strong followings, particularly along ethnic lines. With warlords and notorious powerbrokers now gearing up to exert direct and indirect influence on Afghanistan’s politics, ethnic and sectarian rivalry is most likely to get sharpened, leading to a fully fledged civil war in Afghanistan.

However, it has to be kept in mind that the only major stakeholder that can get maximum benefit out of this scenario is the US; for, infighting would keep Taliban out of power and will provide the US with an ‘excuse’ to keep the number of residual forces high in Afghanistan. In this behalf, the often repeated Western assertion that civil war will follow the US’ withdrawal is just another way of actually predicting what is factually going to happen, once the US backed new government gets established; for, the US is now planning to finalize the BSP with this new government and pave the way for a long-term stay of its military in Afghanistan. As a matter of fact, all of the 11 candidates for president elections in Afghanistan have already signaled that they would sign the security agreement, and allow the western troops to stay in Afghanistan past 2014. It also factually means that the US will also fully drag the Afghan National Force, as a substitute to its own war machine, into the war with Taliban and keep its own military in Afghanistan in the name of training the ANF for counter-terrorism operations. Needless to say, it is for this very purpose the ANF was created in the first place. This would also help the US in giving this war technically a “civil” colour, whereas in actual terms it would remain the US’ own war—hence, minimum public pressure on the US government. The US, as such, is all set for a longer stay and is now looking well beyond Hamid Karzai.

In this scenario coming up, there is hardly any room to doubt that war in Afghanistan would come to an end in the near future, or political stability would follow elections. However, there is another related fact that has to be kept in mind. If civil war breaks out in Afghanistan, it is not the people of Afghanistan alone who are likely to be affected; regional states will also become extremely vulnerable to such fallout. Let’s have a look at regional implications of civil war in Afghanistan.

In the first scenario, prolonged infighting in Afghanistan would push more refugees into Pakistan. Already around 1.7 million Afghans are still living in Pakistan, who are currently registered with United Nations’ High Commission for Refugees (UNHCR) and it is estimated that a large number is also unregistered, and the total figure is around three to four million. This influx of population in Pakistan has already been causing conflicts between local Pashtun people as well as between the refuges and other ethnic groups such as Baluchistan where people of Baluch origin are gradually being reduced to minority because of this demographic shift, with grave consequences in the shape of terrorism and insurgency in Pakistan. Apart from this refugee influx, it is almost self evident that an unstable Afghanistan necessarily implies a highly unstable North-Western region of Pakistan, since porous border allows fighting groups to infiltrate in Pakistan and assist local groups in fighting against the state of Pakistan and vice versa. As a matter of fact, the current leader of Pakistani Taliban was based in Afghanistan before he infiltrated into Pakistan in 2013.

In addition to this problem, Pakistan and almost all the regional states are going to be affected by the highly increased production and outflow of poppy from Afghanistan. Considering the link between warlords, poppy cultivators and the US, it is not difficult to understand why the production of poppy has markedly increased since 2001. It has swelled from 1,570 tons in 1990 to 6,000 tons in 2006 and 8,200 tons in 2007. Since 2001, the land used for poppy cultivation has increased from 8,000 hectares to 193,000 hectares. Where this increase is deeply linked with the US intelligence services, which increasingly constitutes a powerful actor in the spheres of finance and banking and which tacitly allows this production in Afghanistan to enable the warlords to indirectly finance the “civil war”, there it also affects population of near and remote areas of the region alike. According to a 2012 report of UNO, the illicit trade of opiates runs along the Northern route from northern Afghanistan to Central Asia up to the borders of the Russian Federation. Similarly, opium is also smuggled into Pakistan and Iran where a large number of people have already become addicted. It is not a coincidence that 11 percent of the total population of Pakistan’s North-Western province, which also borders Afghanistan, is drug addicted, and 6.7 million of Pakistan’s total population is drug addicted. Although it cannot be said that opium produced in Afghanistan in the only reason for this high rate of drug addiction, however, it is a very significant factor which can be further strengthened by looking at the increase of drug addiction in Pakistan in the 1980s when Afghan refugees in Pakistan indulged in its trade.

Another implication of eruption of civil war in Afghanistan is the threat of its spillover to the Central Asian States as well as Pakistan. Needless to say, the deep ethnic linkages among some major ethnic communities of Afghanistan, Pakistan and the CA States make the latter two regions vulnerable to the physical and ideological infiltration of the fighting groups into these states, which in turn can cause huge disruption in these states as well.

The analysis shows that the hope of “peace” being established following withdrawal of the US/NATO forces will vanish soon after elections, which are most likely to be followed by an intense wave of infighting. As a matter of fact, in a recent statement issued, Taliban have already warned of attacks on election polls, agents and Afghan National Army. In this scenario, with the above mentioned regional implications of a new era of warfare in Afghanistan, it is of utmost importance that the regional states draw up policies to insulate themselves against these direct threats emanating from Afghanistan. It is very significant since the US does want to stay in the region for as long as possible, and it is obvious that peace would remain only a dream as long as she is here; for, establishment of peace is diametrically opposite to the attainment of the above mentioned geo-political objectives that the US wants to achieve.

Salman Rafi Sheikh, research-analyst of International Relations and Pakistan’s foreign and domestic affairs, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Ukraine, du flot de l'histoire et de ses terribles engrenages

Ukraine, du flot de l'histoire et de ses terribles engrenages

Comment sauver l'Europe ?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

femenukrs60.jpgQue nous arrive-t-il ? Tout d'un coup, nous comprenons. Non pas que nous n'avions pas compris mais il subsistait toujours un peu le doute, une interrogation. Qu'aurions-nous fait ? Dans quel camp aurions-nous été ? Que nous réserverait un jour l'histoire ? Nous avions tant lu sur la génération des années 30 de Maulnier à Aragon, de Cocteau à Malraux, de Drieu à Maurras, de Rebatet à Breton, de Bernanos à Sartre que nous sentions bien que leurs positionnements suivaient les aléas de l'Histoire, des familles, des générations politiques, de la clairvoyance intellectuelle, des idées prolétariennes ou bourgeoises voire même de l'avenir de la poésie. Cela nous fascinait.

Mais aujourd'hui, en suivant leur scénario, en assimilant honteusement, comme ils le font sur les médias officiels, la Crimée aux Sudètes et Poutine à un moustachu, de surcroit blanc et viril, nous nous retrouvons de facto dans le mauvais camp. Ainsi, s'il y avait une « troisième guerre mondiale » officielle, avec mobilisation générale, serions-nous tentés de partir pour Moscou. Derechef, nous serions alors rangés, à notre retour, du côté des collabos ou fusillés à Bad Reichenhall. Comme tout cela va très vite, vous êtes ainsi balancés du mauvais côté de l'histoire, au mépris de la vérité et de l'analyse juste puisque dans l'affaire qui nous préoccupe, ce sont bien les alliés de l'Europe, les gens de Praya Sektor qui font le salut romain en début de réunion. Voulez-vous les photos ? On voit ainsi devant nos yeux cette lâcheté des « trous du cul » dénoncés en son temps par Céline, souhaiter la victoire de l’OTAN et de l’Union Européenne, partager l'acharnement de Washington contre la Russie exactement comme hier Laval souhaitait la victoire de l’Allemagne ou Aragon encensait Staline. Face au drame de dizaines de morts, et au risque de guerre civile généralisée et de partition de l'Ukraine, on voit et l'on entend ainsi des Français exciter les tensions en Ukraine en prenant parti, sur la base d’un vocabulaire politique tissé de manipulation idéologique et de provocation, ignorant totalement les réalités culturelles, géopolitiques, économiques et stratégiques. Réalités  culturelles : la profonde division nationale, entre Russes, Ukrainiens et Ruthéno-Galiciens, Historiques, dans un pays qui fut martyrisé par l’Union soviétique : l'holodomor ou génocide par la faim de 1933 ; l'extermination des armées de libération nationale en 1954  et entre temps, la parenthèse nazie. Economiques, un pays très riche, la plaine à blé de l'Europe tant par ses sols agricoles (tchernoziom) que par ses mines et ses industries lourdes. Stratégiques, les bases navales russes sur la Mer Noire et le lieu de passage des oléoducs ou gazoducs orientaux vers les débouchés occidentaux.


Dans ces conditions, quelle est l'aberration ? Où est, en effet, l'irrationalité politique ? N'était-elle pas cette proposition de l’Union européenne, instiguée par une lointaine puissance maritime d’offrir de façon provocante à l’Ukraine un rapprochement politique et économique, voire militaire? La Russie, limitrophe sur près des 2/3 des frontières ukrainiennes, ne pouvait l’accepter. Ukrajnia ne signifie-t-il pas « frontière » en russe ?


Ainsi, soit, les « stratèges » de la Commission européenne sont des ignares historiques soit, ils sont totalement inféodés à l’OTAN dans la perspective d'une stratégie globale de chaos sur le terrain européen. Alors, tout serait prêt pour le drame de l'effondrement européen qui infuse depuis Gorbatchev car si l’Ukraine explose en deux, puis, peut être trois parties, il y aura forcément une dislocation régionale et des répliques dans d’autres pays des Carpates, des Balkans, des Tatras ou du Caucase. Face à cette tragédie, le premier devoir des dirigeants européens – et plus encore de la France- aurait été de prendre des distances c'est-à-dire d’abord de comprendre la crise. Or, on entendit dénommer les émeutiers aux saluts romains de  « pro- européens » ! 


L'Ordre nouveau approche et la destruction de la zone euro n’est plus pour certains qu’une question de temps ! La mise en scène de la troisième guerre mondiale, version XXIème siècle, c'est-à-dire sans mobilisation générale est en place. Ce sera la dissémination du chaos (Irak, Afghanistan, Libye, Syrie). Elle commence à prendre forme sur le sol européen même. Les évènements s’accélèrent à différentes échelles depuis le début de l'année : monétaire avec des dettes souveraines impossibles à rembourser, des banques aux actifs de plus en plus toxiques; stratégiques avec l’émergence de blocs continentaux ou de pays dissidents en vue d’une confrontation planétaire. En Afrique : Rwanda, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Tchad, Somalie, Nigeria. En Asie: Chine contre Vietnam et Japon. L'Europe est invertébrée, pusillanime, divisée, incapable en 60 ans d'existence de créer une défense commune. Dans les états-majors, à cause de l'Ukraine, on recommence à entendre parler de « pare-feu », d' « échelles d’escalade », de « dissuasion élargie », terme pourtant créés pendant la Guerre Froide pour établir les différents scénarii possibles de la guerre en Europe. Nous aimerions entendre parler d'autre chose, par exemple de « puissance allemande ». Décidément serions-nous irrécupérables ? Nous commencions par être pro-russe et vouloir rejoindre Moscou et nous finissons en optant pour une Allemagne réveillée et décomplexée, une Allemagne comme leader politique de l'Europe puissance ! Qu'il est donc difficile de sauver l'Europe !

mardi, 13 mai 2014

Boko Haram : une opération secrète de la CIA?

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Boko Haram : une opération secrète de la CIA?

Auteur : Réseau International 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Depuis 3 ans, le Nigeria semble être la proie d’une insurrection croissante et ingérable qui se manifeste par des attentats dans les lieux publics et des attaques sporadiques sur les institutions publiques ainsi que des massacres de civils et enlèvements de masse.

On pouvait s’y attendre, il y a eu une panique et une tension croissante dans le pays et de plus en plus de personnes commencent à penser que le pays pourrait se diriger inévitablement vers une insurrection de longue haleine qui conduirait à une scission du pays. À l’exception du 1er attentat à la bombe en Octobre 2010 à Abuja, un groupe obscur qui porte le nom de Boko Haram a revendiqué la plupart des attentats ultérieurs qui ont eu lieu dans le pays.


Selon la Coalition GreenWhite, la campagne actuelle Boko Haram est une opération secrète organisée par la Central Intelligence Agency américaine, la CIA et coordonnée par l’ambassade étatsunienne au Nigeria.

Depuis quelque temps, la CIA a été en charge des camps d’entraînement et d’endoctrinement secrets le long des régions frontalières poreuses et vulnérables du Niger, du Tchad et du Cameroun. Lors des entraînements dans ces camps, des jeunes issus des milieux pauvres et démunis sont recrutés et formés pour servir les insurgés. Les agents qui instrumentalisent ces jeunes les attirent avec la promesse d’une meilleure vie et sont en outre endoctrinés pour leur faire croire qu’ils travaillent pour installer un ordre juste islamique contre l’ordre impie actuellement au pouvoir au Nigeria .

Les agents étatsuniens de ce projet de la CIA restent prudemment en arrière-plan, organisant les camps grâce à des superviseurs originaires du Moyen-Orient spécialement recrutés à cette fin. Après plusieurs mois d’endoctrinement et de formation sur le maniement des armes, les tactiques de survie, de surveillance et les techniques d’évasion, les insurgés sont maintenant mis en stand by pour la prochaine opération terroriste.

 

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lundi, 12 mai 2014

US Presence in Eurasia and Its Impact on Security and Military Arrangements of This Region

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US Presence in Eurasia and Its Impact on Security and Military Arrangements of This Region

 
Ex: http://www.geopolitica.ru
 
The Eurasian region has been gaining in importance due to a variety of reasons. These reasons can be divided into the three main categories of economics, military – security (including strategic and geopolitical), and the international environment.

Introduction

Four major components delineate the overall security approach that the United States has adopted in its international relations. They include recognition of the enemy and the risk posed by “others” (including the former Soviet Union, Communism, Muslims, China, and so forth), geopolitics, strategy, and realism.[1] These components have been highlighted by a great number of experts in international relations.[2] They construct a framework for the United States’ international relations in which such principles as the definitive existence of the enemy and the need to confront it on the basis of the formulated laws of the United States and the West, in general, create the bedrock for the establishment of relations with other countries.[3] At the present time, the United States, in particular, and the West, in general, are moving their strategic focus toward the main heartland of the earth, or Eurasia. However, in its core, this sensitive region is host to two major perceived enemies of the United States, i.e. China and Russia, as well as smaller enemies, including India and the World of Islam.

Eurasia accounts for more than 70% of the population, gross national product (GNP), and economic exchanges of the world.[4] This region also contains what is being described in economic and security arguments as the new Silk Road. It is also home to different routes used for economic exchanges, transfers of energy, and the establishment of security, as well as promoting cultural and tourism exchanges, especially with Asia tourism as its main axis.[5] In view of the specific conditions that currently govern this region, it is expected in less than 10 years from now to become the main focus of international politics and take the center stage in future political conquests by the West.

US Presence in the Region: Reasons and Tools

The Eurasian region has been gaining in importance due to a variety of reasons. These reasons can be divided into the three main categories of economics, military – security (including strategic and geopolitical), and the international environment. Here is a list of the reasons behind this and the tools being used to promote the US presence in Eurasia:

1.      BRICS: The group of countries known as BRICS (Brazil, Russia, India, China, and South Africa) is considered to be one of the most securitized areas of political economics in the world, as its member states are collectively expected to account for 20% of the economic output of the world during the next 20 years. Three of the countries that constitute the BRICS group, i.e. India, China, and Russia, are located in Eurasia.[6]

2.      Oil reserves: The United States has started to boost its domestic oil and gas production. As a result, it will have no need to import exogenous oil in the future and, as a result, future fluctuations in global energy prices will not be able to have a rapid and direct impact on the US economy.[7] As a result, the United States will have a winning trump card in its hand and will certainly use it against the European Union and China.

3.      NATO: Continued expansion of the North Atlantic Treaty Organization (NATO) into Eurasia will further increase the influence of the United States in the heartland of the world and, thus, pave the way for an increased military presence of the United States and the European Union in this region.

4.      Islamism: After Samuel Huntington and a number of other Western thinkers offered their theories in the 1980s about the ideological threats posed to Western civilization by Islam and other Eastern rites and religions, especially the Chinese Shinto[8], the West, in general, and Europe, in particular, started to pay more attention to this part of the world. As a result, the Western countries have been waging military conflicts in the Middle East while getting engaged in an economic confrontation with the countries of East Asia. The popular uprisings in the Arab world have led to the establishment of national states in many Islamic and Arab countries in the Middle East and triggered new waves of the institutionalism of political Islam. Therefore, at the moment, the modern and secular states in Eurasia are not solely faced with the liberal-democratic model of the West, but see in front of them a complete set of various models of governance. The political developments that followed the Arab Spring and, finally, the crisis in Syria have shown that instrumental use of religious radicalism can work as a double-edged sword that may even target the national interests of the European countries as well. This is why the West has been making revisions in its previous plans to use fundamentalism against China in the Eurasian region.

5.      Russia: The ability that Russia has for knocking major international equations off balance, especially in continental Europe, has caused that country to be perceived by the West as a major threat against the new international order.

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Military and Security Issues in Eurasia

The United States implements its supervision over various countries in the world through an integrated network of military bases and their related facilities that are scattered all across the globe. The United States is currently running 737 bases in which its Air Force, naval forces, and the US Army, as well as Washington’s intelligence and espionage activities, are managed throughout the world.[9] On the whole, a total of 255,065 US military personnel are currently deployed to various countries. In Eurasia, the United States is running operational bases in the Middle East, Central Asia, Indonesia, the Philippines, and Japan. Most of these bases are used for the purpose of espionage activities and collecting intelligence. The largest portion of the US’ military forces outside the United States is stationed in Washington’s military bases in Southeast Asia. In Central Asia, about 1,000 people are now posted at the US airbase in Manas(Kyrgyzstan), and 38 people are manning the US’Krtsanisi base in Georgia.

As put by the secretary of the World Peace Council (WPC), in Central Asia, the raison d’être for the establishment of the United States’ military bases is not to use them simply to achieve Washington’s military goals or directly intervene in other countries. These bases, on the other hand, have always been used to promote the economic and political goals of the capitalistic system that rules the United States of America, he added. The American companies, as well as the US administration, have shown keen interest in the establishment of a safe corridor for the transfer of oil from US-controlled reserves in order to guarantee that they will be taken advantage of in the long run. They have shown this interest by embarking on the construction of oil and natural gas transfer pipelines which are supposed to carry oil and gas resources of the Caspian Sea and Central Asia through Afghanistan and Pakistan onwards to the Arabian Sea. This region (Central Asia and Caspian Sea) is home to more than 6% of the proven oil reserves of the world, as well as about 40% of global natural gas resources.[10]

The distribution of the US military bases in the region is such that they have practically surrounded the Middle East region. Situated at the center of that siege is the Islamic Republic of Iran as the heartland of the Middle East. This deployment of forces is currently moving toward the mainland of Russia and China. If the existing US military bases in Eastern Asia were added to the above list, we would see that the US military has actually laid siege to an entire region, that is, Eurasia, which contains all the modern energy transfer and economic routes. The US Navy has also been used to support this siege.

Global Defense Expenses

The highest level of defense expenses in the world can be seen in the North America region, which accountsfor 42% of the total defense expenses in the world. Russia and Eurasia collectively account for only 4.4% of the world’s defense expenses.

Graphical representation of global defense expenses sorted by regions in 2013 (the military balance, 2013)[11]

North America 42%

Europe 17.6%

Russia and Eurasia 4.4%

Asia & Australia 19.9%

Top Countries of the World in Terms of the Number of Military Staff

In terms of the number of military personnel, China, the United States, India, North Korea, Russia, South Korea, Pakistan, Turkey, and Vietnam are the top nine countries of this ranking in the world. Also, in terms of the total number of military personnel, China ranks the first with a wide margin as compared to the next eight countries on the list. China is followed by the United States and India, which have almost similar numbers of military personnel and respectively rank the second and third in this regard.

According to figures released by the Central Intelligence Agency (CIA), the United States is credited for having the world’s largest military budget, which accounts for about 48% of the total money spent on military affairs in the world. According to the latest figures, the total annual military budget of the United States stands at $711 billion.

The Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) has announced that the United States, China, Russia, Britain, Japan, India, France, Germany, Italy, and Saudi Arabia are the world’s ten top countries in terms of the volume of their military budgets. However, the United States is still far ahead of the other countries in terms of military spending, as its military budget is four times higher than that of China and more than total military budgets of the next nine countries that succeed the United States on this list. Of course, the United States has been trying to reduce its military budget in recent years as a direct result of the budget deficit that has hit the country during the past few years. On the other hand, major European military powers such as Italy, France, and Britain have been also reducing their military budgets as well. On the contrary, however, the military spending in China has moved in an opposite direction to major global trends between 2011 and 2012. As a result, it has increased about 8% during that period and has risen more than 47% since 2008. The military budget of China saw an increase of 10.7% in 2013 to hit $119 billion. The country’s military budget had already seen an 11% increase in 2012 as well.[12]

New Military and Security Arrangements in Eurasia

A.     Underlying Advantages of Big Regional Armies

The sharp increase in the military budgets of China, Russia, and other Asian countries is not only due to an economic factor, but it is also an outcome of their threat perception of their immediate neighbors. Another important factor that has prompted these countries to increase their military spending is the presence of superpowers, in addition to NATO forces, in their surrounding environment.

It should be noted that NATO and American forces rely more on naval and air forces, which are in turn backed by marine and land bases. Also, according to a prominent theory of international relations, one of the main reasons behind the rise of the Western powers since the 1400s has been the expansion of their naval forces and the subsequent rise in their power and ability to conquer new colonies. This was firstly true about the Netherlands, Portugal, Spain, and Britain, followed by the United States, which greatly expanded its military might following the end of World War I. As a result, marine geopolitics has played a great role in the expansionist efforts of these governments. Therefore, in order to compare the military and strategic powers of different countries, especially with a futuristic approach, most analyses focus on the historical background of these countries and the tools that they use to enforce their maritime power.

It should be noted that during the recent wars it has waged in the region, the United States has scored military victories through the efficient use of its powerful Air Force, which enjoys strong logistical support, as well as the behind-the-scenes support of its advanced intelligence and espionage facilities and equipment. It was due to this heavy reliance on the Air Force that the US Army did not have to deploy infantry forces to engage in land wars. The US Air Force, for its part, is supported by the country’s naval ships and destroyers, which are positioned in free waters, as well as in common territorial waters and air bases. It also has the advantage of using advanced and heavy military equipment in its operations. It is well known that the American military is quite capable of scoring rapid victories in wars, but is not similarly capable of winning in peace, meaning that it is not capable of maintaining the territories it has conquered.

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At the same time, the Russian and Chinese armies are more focused on land forces and, therefore, enjoy powerful infantry forces, as well as special equipment that has been engineered to perform well in land wars on both large and small scales (including guerrilla warfare). The main advantage of the Russian army is its extensive use of missile technology, which has posed a serious challenge to the military might of rival countries by producing some of the most modern air defense weapons. The main advantage of the US military is the use of integrated intelligence and reconnaissance systems which provide the ground for better management of the war theater. More than anything else, China is known for the great number of its military forces. As a result, and due to the renovation of the Chinese army and its equipment in recent decades, the country has been rising as a serious military force at the global level during the past years.

B.     Reliance on the Navy

The Eurasian regional powers’ increased attention to the seas has been quite evident. There has been remarkable competition and differences between Japan and China over adjacent seas and disputed islands. Such competition and disputes have also existed between Japan and Russia, Russia and China, and among the Southeast Asian Tigers (which include South Korea, Singapore, Malaysia, and Indonesia). Military experts and analysts of geopolitical issues are of the opinion that the extensive military activities by the powerful Chinese Navy in the South China Sea, as well as in the East China Sea, which contains the islands that are disputed with Japan, South Korea and Taiwan, have prompted the United States to send more naval forces to this restive part of the world. The new tug of war between the two military superpowers of the world, i.e. the United States and China, has turned the Southeast Asian waters into a live and permanent exhibition of both countries’ naval forces.

During the past two decades, China has taken great strides to strengthen its national army, especially its naval forces, so that the Chinese Navy is now among the most powerful naval forces in the world.

Many analysts are now concerned that the US effort to establish its domination over the entire Southeast Asia region and the rivalry that exists in this regard between Washington and Beijing will finally lead to escalation of the situation in that region and even end in all-out naval warfare.

C.     Regional Powers and Role of Regionalism

Modern international relations are more and more moving toward regionalism. The main outcome of this trend in Eurasia has been the increasing importance of regional powers. Apart from Russia and China, which have been established as dominant powers in this region, the roles played by such countries as India, Pakistan, Iran, and Turkey should not be easily ignored. The promotion of regionalism in Eurasia will be characterized with a dominant role for Russia as the main regional hegemonic power, which will also play a very important role in the formation of regional alliances. Iran will also play a prominent security and anti-security role, especially through the challenge that it poses to this regional hegemonic power, as well as to other regional and transregional hegemonic powers.

The regional role played by China has gone well beyond a purely economic role and has taken on serious security and military aspects, especially following the establishment of Shanghai Cooperation Organization (SCO). On the whole, regional countries will move toward the conclusion of a collective regional security treaty[13], which was previously hoped to be negotiated within the framework of the SCO. However, this organization has been already challenged by Russia and Turkey. Russia is of the opinion that a “collective security treaty” should be aimed to serve as a counterbalance to NATO. Unlike the SCO, which is characterized by the dominant role of China and is being managed according to this pattern, such a proposed security treaty would be based on the regional influence of Russia.[14]

In the meantime, the political activities of another major regional power, namely, Turkey, should not be ignored. Using various means, Turkey is trying to increase its influence on the geopolitical arrangement of Eurasia. Following the rise of the idea of Neo-Ottomanism, Turkey has been trying to organize its regional and transregional plans and strengthen them by encouraging the signing of pacts among various states.[15] The establishment of the Organization of the Eurasian Law Enforcement Agencies with Military Status in 2013, which has Turkey, Kyrgyzstan, the Azerbaijani Republic, and Mongolia as its members; the establishment of the Cooperation Council of Turkic Speaking States in 2009, whose members are the Azerbaijani Republic, Kazakhstan, Kyrgyzstan, and Turkey; as well as the introduction of the Eurasia Army, which includes the military forces of the Azerbaijani Republic, Turkey, Kyrgyzstan, and Mongolia, and which is supposed to replace the Association of the European and Mediterranean Police Forces and Gendarmeries with Military Status, are among the major efforts made by Turkey in this regard.[16]

On the whole, Eurasia will experience a remarkable spurt in the military and security fields during the next decade. A collection of economic, military, and security forces have come together in this region, which is also seeing an increasing presence of the superpowers as well. The rise of the Eastern powers has also drawn more attention to the revival of the cultural and historical identities of the countries located in this region and, therefore, this region is expected to become a focus for international attention in the near future. Islamism, Orientalism, traditionalism, Indigenism, fundamentalism, native nationalism, and emerging identities, in addition to the continued growth of the middle class in the Eurasian countries, have given, and will continue to give, birth to powerful social and political currents. From the military and security viewpoints, under the influence of these issues and historical events, and as a result of the experiences gained in the past few decades, major regional powers such as the governments of Russia and China, as well as other regional powers like India, Turkey, and Iran, will be playing a more prominent role compared to the past and this will increase the need for the establishment of new regional security treaties.


[1]Dalby, Simon. American security discourse: the persistence of geopolitics. Political Geography Quarterly, Volume 9, Issue 2, April 1990, p. 171-188

[2]Acharya, Amitav, The Relevance of Regions, ASEAN, and Western IR’s false universalisms, August 10, 2011, www.theory-talks.org/2011/08/theory-talk-42.html; Grovogui, Siba.IR as Theology, Reading Kant Badly, and the Incapacity of Western Political Theory to Travel very far in Non-Western Contexts. August 29, 2013. www.theory-talks.org/2013/08/theory-talk-57.html

[3]Xuetong, Yan. Chinese Realism, the Tsinghua School of International Relations, and the Impossibility of Harmony. November 28, 2012. www.theory-talks.org/2012/11/theory-talk-51.html

[4] Brzezinski, Zbigniew. (1997) Geostrategy for Eurasia, 76 Foreign Affairs. p. 50

[5]Hosseini, S. M., New Silk Roads, Policy Paper; Institute for Humanities Research affiliated with Academic Center for Education, Culture and Research; 2011

[6]  Jerry Cohen, Benjamin. Currency Wars and Reviving the ‘Political’ in International Political Economy. 5.9.2008. www.theotytalk.org

[7]Sieminski, Adam . International Energy Outlook . EIA, July 25, 2013

[8] Huntington, Samuel, Clash of Civilizations Theory: Huntington and His Critics, translated by MojtabaAmiriVahid, Tehran, Ministry of Foreign Affairs, 2005

[9]Dismantling the Empire: America's Last Best Hope (American Empire Project), Metropolitan Books, 2010

[10]www.yjc.ir/fa/news/4291513; Dufour, Jules. The Worldwide Network of US Military Bases, The Global Deployment of US Military Personnel. Global Research, December 24, 2013. www.globalresearch.ca/the-worldwide-network-of-us-military-bases/5564

[11] The Military Balance, 2013

[13]Allison, Roy. Regionalism, Regional Structures and Security Management in Central Asia.International Affairs. Volume 80, Issue 3, May 2004. pp 463-483

[15]Hosseini S. M. et al, European Union in Foreign Policy of Turkey under Justice and Development Party; Central Eurasia Research Center, Fall and Winter 2012-2013, pp. 21-38

L’UKRAINE ENTRE VIOLENCES, GUERRE SECRÈTE ET GUERRE MÉDIATIQUE

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L’UKRAINE ENTRE VIOLENCES, GUERRE SECRÈTE ET GUERRE MÉDIATIQUE

La servitude de l’Europe en marche


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Comment rester critique en politique internationale ? En multipliant les regards et les points de vue. Sur les analyses de l'affaire ukrainienne, un partage s'est fait entre les pro-Otan qui auraient forcément raison et les pro-russes qui seraient du côté de l'obscurantisme. Et chacun ensuite de se renvoyer la balle à coup de néo-nazis interposés. Mais qu'en est-il de l'affaire ukrainienne à l'intérieur des Etats-Unis ? On en parle peu mais le Président Obama est attaqué de toutes parts par les Républicains. Les invectives républicaines contre le Président sont, ces derniers jours, particulièrement féroces, cherchant à le pousser à la « faute » : l'intervention militaire. Les Républicains lui reprochent d'être faible dans sa gestion de la crise. On lui reproche de ne pas dégainer et lancer les missiles ! Or, Barak Obama, qui vient de faire un véritable show médiatique au traditionnel dîner des correspondants de Presse fait exactement ce que tout responsable américain aurait fait. Souvenons-nous : en 2008, lorsque les forces russes ont «envahi » l'ancienne république soviétique de Géorgie, le président George W. Bush, pourtant loin d'être un Républicain modéré, avait réagi avec pratiquement les mêmes mots et les mêmes actions que l'Obama d'aujourd'hui. Il n'avait pas bougé. C'est aujourd'hui l'ancien candidat mormon à la Présidence, Mitt Romney qui est aux Etats-Unis parmi les plus va t'en guerre. Il a accusé violemment le Président américain de « n'être qu'un naïf », de « manquer de jugement et de prévoyance ». Il lui reproche de ne pas avoir arrêté le Président russe lors du référendum de Crimée. « Il n'y a pas de doute que la naïveté du Président en ce qui concerne la Russie, et son mauvais jugement sur les intentions et les objectifs de la Russie, a conduit à un certain nombre de défis en matière de politique étrangère auxquels nous sommes confrontés » (Déclaration de l'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney sur CBS dans la célèbre, Face the Nation). Comment se défendent sur les plateaux de télévision les Démocrates ? Durbin, numéro deux du Parti et sénateur de l'Illinois a rétorqué que croire que « des sanctions vont arrêter un ancien colonel du KGB est justement naïf. Ce que le Président a fait, c'est d'abord essayer de négocier, essayer d'arrêter le référendum en Crimée », saluant au passage les efforts diplomatiques du secrétaire d'Etat, John Kerry et de la chancelière allemande, Angela Merkel.


Barak Obama est-il poussé à l'intervention militaire en Ukraine ?


Les Allemands le freinent. Mais en fait, pour les Républicains américains, l'Ukraine n'est qu'une occasion de politique intérieure, en pleine année d'élection au Congrès, pour réanimer la base politique du parti dans un anti-obamisme primaire et rêver ainsi de faire sauter la Maison Blanche car les Républicains ont perdu toute crédibilité dans l'électorat blanc après avoir baissé totalement la garde sur la question de l'immigration intérieure latino. En Ukraine, Barak Obama, de toutes évidences, écarte l'option militaire directe.

De fait, c'est à notre tour de ne pas être naïf ! Aujourd'hui, pour les Etats-Unis, il y a bien d'autres moyens de faire la guerre, grâce en particulier à l'externalisation privée du combat ou aux alliés dociles. (Libye, Syrie, Mali, RCA, Afghanistan). Les compagnies américaines de sécurité sont d'ailleurs déjà disposées en Pologne et en Ukraine. Toute l'oligarchie politique le sait à Washington. Le sénateur McCain feint de l'ignorer. Or John McCain et tous les Républicains feraient exactement ce que Barak Obama est en train de faire en Ukraine. Parce que ce sont les compagnies pétrolières qui financent les campagnes présidentielles américaines et que celles-ci sont liées par des milliards de dollars aux affaires de la Russie. 

Aux Etats-Unis comme en France, la diabolisation de Poutine fonctionne à plein régime comme avait bien fonctionné  tout le discours de l'OTAN pendant la guerre froide sur la menace toujours contrôlée des armes nucléaires. Bref, un beau leurre populiste ! Poutine sait, comme tous les généraux de l'Otan, que le conflit restera régional et conduira à la partition inéluctable.


Barak Obama ne veut pas de cette guerre car aujourd'hui, pour les Etats-Unis, l'Europe n'est plus leur guerre ou du moins, il ne s'agit plus de faire la guerre en Europe mais simplement de contrôler l'Europe. Comment ? En l'appauvrissant et en la soumettant économiquement. Et, pour cela, l'Union Européenne et le futur traité Transatlantique suffisent. Il s'agit d'étrangler économiquement l'Europe en douceur pour déplacer les pions militaires sur le nouvel enjeu : le pivot pacifique.Pour les Etats-Unis, l'Ukraine n'est qu'un fâcheux incident international, mal calculé par les services secrets, suite à la fenêtre de tir de Sotchi. Le renversement du régime ukrainien a tardé de quelques semaines, trop pour permettre à Poutine dont les forces de sécurité étaient alors mobilisées pour les Jeux Olympiques de pouvoir les ramener à Kiev. Mais, la Russie en soi n'est pas une réelle menace et la partition de l'Ukraine suffira à la contenir. Les ONG américaines et les milices ont fait le sale boulot, renverser un gouvernement élu dans un timing qui n'a pas été respecté. Des dérapages s'en sont suivis. 

La deuxième phase du plan Ukraine consiste à casser le lien économique entre l'Eurasie et l'Union européenne c'est-à-dire à déplacer l'économie européenne à l'Ouest, vers l'Atlantique afin de tuer dans l'œuf tout rival eurasien. C'était en réalité le principal objectif de l'opération NSA en Ukraine : relancer les fascismes locaux afin de couper les liens entre l'Eurasie et l'Europe. Il y avait déjà, fin décembre, 400 membres de la CIA répertoriés en Ukraine. De fait, on ne déploie jamais autant d'agents pour envoyer des troupes. Une guerre au sol en Ukraine n'était pas au départ dans les plans américains et un conflit régional ne peut affecter en aucun cas la sécurité de l'Amérique. Dès lors, Poutine a agi de la seule manière qu'il soit pour se protéger d'un voisin devenu encombrant. Pourtant les États-Unis et l'Union européenne ont jugé bon de renverser un gouvernement de façon non démocratique. Des deux côtés, le bourrage de crâne fonctionne. Ce n'est donc pas pour rien qu'on célèbre cette année le centenaire de 14 ! 

L'Ukraine ne peut-elle être un peuple et une nation légitime ? 


Toutes ces positions sont tordues. Les deux travaillent à laver le cerveau des peuples européens. Dans le conflit de 2008 en Géorgie, une enquête suisse indépendante et un rapport de Human Rights Watch avait révélé qu'il s'agissait en fait d'un acte d'agression des Géorgiens sur les Ossètes du Sud et que la guerre fut ensuite essentiellement médiatique. La preuve : on y dépêcha l'idiot utile, Nicolas Sarkozy. 


L'opinion française ne fait ainsi que répéter les dires de CNN, de la BBC, de SkyNews où de la Fox. C'est cette hypocrisie flagrante des opinions publiques européennes qui, en définitive, irrite le plus dans toute cette histoire, avec l'hypocrisie du droit et de la bonne foi morale portée en bannière.

Brasil India y Sudáfrica quieren que Argentina se una a los BRICS

Brasil India y Sudáfrica quieren que Argentina se una a los BRICS

Brasil, India y Sudáfrica quieren que Argentina se una a los BRICS, grupo que también incluye a Rusia y China, según el embajador indio en Buenos Aires, Amarenda Khatua, en una entrevista con el periódico local Clarín.

El embajador Khatua cree que ambos países tienen un enorme potencial para el desarrollo de sus relaciones mutuas.
El embajador de Nueva Delhi también reveló que está trabajando para organizar una visita a la Argentina para el nuevo Primer Ministro de la India, tras la cumbre BRICS en Fortaleza, Brasil, prevista para el próximo 15 de julio. El Ministerio de Relaciones Exteriores de China ha confirmado que el presidente Xi Jinping visitará Buenos Aires el 19 de julio.

India se encuentra actualmente en el proceso de elección de un nuevo Parlamento y del primer ministro, que comenzó el 7 de abril y continuará hasta el 12 de mayo debido a la gran extensión del país y los 815 millones de votantes registrados. El 16 de mayo, el nuevo primer ministro será conocido.

“Con Argentina tenemos un enorme potencial en nuestras relaciones , pero ambos países tienen mucho que trabajar” , expresó el embajador Khatua , confinrmando el interés de Brasil y Sudáfrica para que Argentina se una al grupo de países BRICS .

El comercio bilateral en 2013 aumentó 30% con respecto a los USD 1.840 millones de 2012 , con un saldo favorable para la Argentina, debido a las exportaciones de aceite de soja . Al parecer, cuando China enfrió sus compras de soja y aceite de harina de soja, India intervino. Ese país asiático abastece principalmente de productos químicos y autopartes.

La última visita de un Primer Ministro indio se remonta a 1995, cuando Narashimha Rao llegó a Buenos Aires. Sin embargo la presidenta Cristina Fernández viajó a la India en 2009 para la apertura de un capítulo de intensas visitas ministeriales recíprocas. Al parecer uno de los aspirantes a la presidencia de Argentina 2015 , y gobernador de la provincia de Buenos Aires, Daniel Scioli y su esposa Karina, están programando viajar a la India el próximo septiembre.

Por Gustavo Romero Santos

dimanche, 11 mai 2014

US is Losing its Geo-Political Edge in Asia!

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Author: Salman Rafi Sheikh

US is Losing its Geo-Political Edge in Asia!

The US  ambitious “pivot” to Asia is not working the way it would have wanted it to. Not only is is facing strong competition and resistance from potential ‘enemy’ states, but its own so-called ‘allies’ have also started to become a source of trouble rather than comfort. In his latest visit to Asia, President Obama failed to secure the US’ vital objectives which were otherwise of crucial significance for strengthening his ties with its erstwhile ‘allies’ in South and East Asia, especially in the wake of the US withdrawal from Afghanistan and geo-political upheavals in Europe (Ukraine crisis) and the Middle East. Timing of the tour, in the wake of these crucial geo-political circumstances, was therefore of critical significance. And the tour, if it had been ‘successful’, would have helped the US in tightening geo-strategic circle around China and Russia. The US’ “Asia Pivot”, which is supposed to run parallel to the US withdrawal from Afghanistan, stumbled across a number of serious setbacks when President Obama failed to secure certain vital deals with its ‘key’ allies in South-East Asia.

Apart from issuing statements of solidarity, the visit did not bring forth any meaningful advance for the US. President Obama had hoped to use his visit to sign a trade agreement with Japan which would otherwise have been a critical step towards the strengthening of the Trans-Pacific Partnership, but the agreement really had no chance because of a stiff resistance from within Japan, and the local government’s failure to convince its public of the ‘utility’ of such an agreement.

This fact is a sound enough indication of the fact that people are gradually becoming aware of the way the US exploits inter-state disputes to further its own hegemonic agenda. This fact became clear when President Obama had to mention, in his attempts to elicit a positive response from Japan on finalizing the trade agreement, Japan’s confrontation with China over a clump of Islands in East China. This is not the first time the US has deliberately tried to intensify inter-state tensions in the region. For example, during Hagel’s last trip to Japan and China, he drew a direct, but yet unnatural, parallel between Crimea’s legal annexation with Russia’s case in Crimea and China’s territorial disputes with its neighbours in the East and the South China Sea. His attempts were aimed at paving the way for President’s visit to Japan by provoking an artificial environment of hostility between China and Japan.

However, the net result of this tour of President Obama, and that of earlier tours, has been an alliance clearly on a weaker footing than it was earlier and very much vulnerable to geo-political frailties. Announcing the failure to finalize and sign the agreement, Akira Amari, a Japanese state minister in charge of the trade talks for Prime Minister Shinzo Abe’s administration, said in Tokyo that “several issues” between the US and Japan were still unresolved.“We made significant progress, but our positions are still far apart,” Amari told reporters.

It would be a mistake to interpret these “several issues” as merely economical. The disagreement has a lot to do with Japan’s resurgence in the Pacific, and attempts to reduce dependence on the US. It must be taken into account that Abe’s government in Japan has increased the Japanese military budget for the first time in a decade, established a US-style national security council, re-oriented military strategy to the country’s southern island chain opposite the Chinese mainland, and begun to revive the Japan’s military power, which has a real problem for the US; for, it will not only reduce Japan’s dependence over the US, but also cause a serious cut in the US’ military presence in the region. It is for this reason that the US, previewing Japan’s reluctance to host a huge number of the US forces in future, has been attempting to secure new deals with weaker states, such as the Philippines, to increase its military presence there

Thus the original purpose of this agreement is to keep Japan dependent upon the US for both economic and military agendas. As a former US national security adviser, Tom Donilon, wrote in Washington Post, the Trans-Pacific agreement is actually meant to solidify the US leadership in Asia and to put the US “at the center of a project” that would “govern the global economy for the next century.” But, contrary to the US ambitions, Abe’s government is trying to exploit the opportunity to remilitarize and mount its own diplomatic offensive in South East Asia.

The US failure to achieve its objectives in Asia becomes more even more obvious when we look at the fast expanding military power of China, which did not push the regional allied states. In other words, China’s growing power, both economic and military, is itself fast becoming a factor pushing the US to its limits in Asia. Although the US naval supremacy is, generally speaking, still intact in the Pacific, China’s aggressive military expansion over the past two decades — its defense budget grew more than 12 percent this year alone — calls into question the long-term balance of powers in the Pacific. In last year alone, China commissioned 17 new warships, more than any other state in the whole world. It also aims to have four aircraft carriers by 2020 and has already developed a considerable fleet of nuclear submarines. In the next few decades, China’s ability to project naval power will extend deep into the South Pacific and Indian Oceans.

Do the East Asian states still consider China as an ‘enemy’ state, while the relations between them continue to stay far from what one could call  ”friendly”? If this is not true, then why the US’ ‘democratic’ allies facing more and more obstacles in signing local military and economic agreements? The underline cause must be the growing trade relations between some of local states and China. For example, an annual trade between India and China reached a record $ 74 billion in 2011, when China became India’s largest trading partner. Similarly, by 2015, bilateral trading between China and the ASEAN, will doubled, growing from $231 billion to $500 billion, that would make China the ASEAN’s biggest trading partner. And, as far as trade relations between China and Japan are concerned, they have been directly trading their currencies, the Yen and the Yuan, on the inter-bank foreign exchange markets in Tokyo and Shanghai in a bid to strengthen bilateral trade and investment between the world’s second- and third-largest economies. Both countries are skipping the dollar in transactions, intend to reduce their dependence on the US dollar and on the US monetary authorities’ influence on the Asian economy. In other words, Japan, an ‘ally’ of the US has directly been aiding China’s goal of undercutting the US influence in the region.

Salman Rafi Sheikh, research-analyst of International Relations and Pakistan’s foreign and domestic affairs, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

samedi, 10 mai 2014

La crise ukrainienne à travers le prisme stratégique américain

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La crise ukrainienne à travers le prisme stratégique américain

par Gabriel Galice, Président du GIPRI,* Genève

Ex: http://horizons-et-debats.ch

La vérité occidentale martelée veut que le président russe Vladimir Poutine entende reconstituer à la fois l’empire russe et l’Union soviétique.


Commis voyageur zélé, le président américain Barack Obama vint à Bruxelles proposer aux Européens de remplacer du gaz russe par du gaz états-unien, à l’heure où se prépare la grande affaire du Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique (TTIP).


Tout cela n’est ni soudain, ni inattendu pour qui prend la peine de relire les meilleurs stratèges des Etats-Unis. Dès 1997, Zbigniew Brzezinski explique dans son maître livre, «Le grand échiquier – l’Amérique et le reste du monde» (actualisé dans «Le vrai choix» en 2004), pourquoi et comment contrôler l’Eurasie. «L’Eurasie reste l’échiquier sur lequel se déroule la lutte pour la primauté mondiale.» Né Polonais, successivement conseiller des présidents Carter et Obama, Brzezinski annonce que «le but de ce livre est de formuler une politique géostratégique cohérente pour l’Amérique sur le continent eurasien». Hypothèses et raisonnements sont d’une grande rigueur intellectuelle. L’Eurasie est centrale, l’Amérique doit y être présente pour dominer la planète, l’Europe est la tête de pont de la démocratie en Eurasie, l’OTAN et l’Union européenne doivent, de concert, étendre leur influence en Eurasie, les Etats-Unis doivent jouer simultanément l’Allemagne et la France (carte des zones d’influences respectives de ces deux pays à l’appui), alliées fidèles mais, de façon différente, remuantes et capricieuses. Cela sera laborieux: «Quoi que l’avenir nous réserve, on peut raisonnablement conclure que la primauté américaine sur le continent eurasien sera soumise à de fortes turbulences et même confrontée à des épisodes de violence.»


L’auteur repère cinq «acteurs géostratégiques»: la France, l’Allemagne, la Russie, la Chine et l’Inde, et cinq «pivots géopolitiques»: l’Ukraine, l’Azerbaïdjan, la Corée, la Turquie et l’Iran. Russie et Chine sont les deux limites à l’expansion projetée. «Exclure la Russie (de l’UE ou de l’OTAN) pourrait être lourd de conséquences – cela validerait les plus sombres prédictions russes –, mais la dilution de l’Union européenne ou de l’OTAN aurait des effets fortement déstabilisateurs.» «Le dilemme se résume à un choix entre équilibre tactique et dessein stratégique», estime l’Américain. Le «pivot géopolitique» ukrainien fait l’objet de longs développements: «Au cours de la période 2005–2010, l’Ukraine pourrait à son tour être en situation d’entamer des négociations en vue de rejoindre l’UE et l’OTAN.» Brzezinski suggère d’étendre à l’Ukraine le «triangle de Weimar», constitué en 1991 par la France, l’Allemagne et la Pologne pour en faire «la colonne vertébrale de la sécurité européenne». «Une question essentielle se pose, poursuit Brzezinski: ce scénario se déroulera-t-il dans un environnement apaisé ou dans un contexte de tension avec la Russie?»


Nous avons la réponse. Mais le défi lancé aux Russes s’encombre peu de subtilités: «Pour que le choix de l’Europe – et, en conséquence, de l’Amérique – se révèle fructueux, la Russie doit satisfaire à deux exigences: tout d’abord, rompre sans ambiguïté avec son passé impérial; ensuite, cesser ses tergiversations à propos de l’élargissement des liens politiques et militaires entre l’Europe et l’Amérique.» Bref, un désarmement unilatéral.


Benjamin Barber, ancien conseiller du président Clinton, complète utilement la vision états-unienne, dans une version plus modérée. Adversaire résolu du président George W. Bush et des néo-conservateurs, il oppose, dans son ouvrage «L’Empire de la peur» (2003), les «aigles», schématiques et brutaux, aux «chouettes», subtiles dans leur chasse entre chien et loup. Reste que les chouettes sont aussi des prédateurs. A la «guerre préventive», Barber préfère la «démocratie préventive», sans s’illusionner sur la «démocratie de marché» chère à certains démocrates: «Le désir de favoriser l’expansion de la démocratie forme une composante déterminante de la démocratie préventive comprise comme politique nationale de sécurité, mais on confond souvent ce soutien avec le désir tout aussi intense d’exporter le capitalisme et de cultiver les marchés mondiaux. [...] Dans le secteur international, l’âge des «robber barons» (barons voleurs) – appelons-les les banques prédatrices ou les spéculateurs hors-la-loi – est de retour.»


La teneur de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE illustre largement la volonté prédatrice de s’emparer des richesses de l’Ukraine, moyennant quelques corruptions des nouvelles élites, au nom de «la concurrence libre et non faussée», de la «mobilité des travailleurs», de la «récupération ou du rapatriement des capitaux investis, de même qu’aux profits qui en découlent.» Le volet militaire n’est pas oublié: «Promouvoir une convergence graduelle en matière de politique étrangère et de défense.»
Serait-ce l’empire euro-américain?    •

*    GIPRI: L’«Institut international de recherches pour la paix à Genève» (en anglais «Geneva International Peace Research Institute», GIPRI) est une organisation non gouvernementale basée à Genève.

Comment l'ONG United Against Nuclear Iran verrouille le marché iranien au profit des États-Unis

Comment l'ONG United Against Nuclear Iran verrouille le marché iranien au profit des États-Unis

 

Auteur : Infoguerre
 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Au lendemain du voyage de prospection en Iran organisé par le MEDEF et auquel ont participé plus d’une centaine d’entreprises françaises, l’organisation United Against Nuclear Iran a lancé une campagne de dénonciations et de menaces à l’encontre des principales entreprises ayant participé à ce voyage ( France Campaign ). Cette campagne est une attaque informationnelle, assumée par l’ONG, visant à empêcher toute implantation ou prospection d’entreprise étrangère en Iran dans le but affiché du respect des sanctions internationales imposées à l’Iran. Cependant, à l’heure où l’Iran multiplie les signes de bonne volonté et de coopération à l’égard de la communauté internationale, il convient de décrypter les objectifs réels de cette organisation et son rôle dans la conquête du marché iranien.

 

L’offensive informationnelle par le biais d’une ONG


United Against Nuclear Iran est une ONG américaine fondée en 2008 en amont de la visite du Président Mahmoud Ahmadinejad au siège de l’ONU. Elle se présente comme une organisation de conseil non partisane à but non-lucratif dont l’objectif premier est de lutter contre l’acquisition par l’Iran de la bombe atomique. Son action vise à sensibiliser sur les risques de la prolifération nucléaire en Iran et à dénoncer les atteintes aux Droits de l’Homme du régime iranien et son financement du terrorisme international. Quatre types d’actions sont principalement menées : soutien aux ONG américaines locales souhaitant mener des actions contre le régime iranien : (« Grassroots advocacy »), lobbying politique et juridique afin de renforcer les lois et sanctions à l’égard de l’Iran (« Legislation »), publication de rapports et de données sur le régime iranien (« Ressources ») et une large campagne contre les entreprises implantées ou cherchant à s’implanter en Iran (« Corporate Campaign »).


Cette campagne qui comprend la « France campaign » actuellement en cours, s’appuie sur le principe d’action «Name and Shame » visant à dénoncer et menacer publiquement toute entreprise implantée ou ayant des projets d’implantation en Iran. Depuis la création de UANI plus de 21 campagnes ont été menées obligeant, selon le site de l’UANI, plus de 50 entreprises à se retirer ou à suspendre leurs activités ou projets d’implantation en Iran dont Shell, Caterpillar, KPMG, ABB,  Peugeot, Renault etc. Le mode opératoire de cette campagne consiste à envoyer une lettre personnalisée aux principaux dirigeants des entreprises ciblées et à communiquer publiquement et a posteriori autour de cet envoi. L’argumentaire est toujours le même. Il rappelle les sanctions internationales à l’encontre de l’Iran et dénonce les manquements aux Droits de l’Homme du régime iranien ainsi que les liens et financements  de ce dernier au terrorisme international. A travers ce qui peut apparaître comme une diabolisation de l’Iran, l’UANI souligne les risques à la réputation pour les entreprises visées et menace les intérêts et activités de celles-ci sur le territoire américain. 
Dans le cadre de la « France Campaign » lancée en février 2014, l’UANI attaque, à l’heure actuelle et selon son site, onze entreprises: Veolia, GDF Suez, Alstom, Alcatel-Lucent, Peugeot, Renault, NFM, Safran, CGA-CGM, Bureau Veritas, Aquiva. Quatre de ces entreprises ont déjà répondu à la lettre dont trois annonçant qu’elles suspendent leurs prospections ou rompent leurs contrats avec l’Iran (CMA-CGM, Bureau Veritas, Safran).  Cette ONG est ainsi suffisamment puissante pour parvenir à détourner nombres d’entreprise de leurs ambitions iraniennes.

 

UANI : Bras armé de Washington ?


Alors que les sanctions contre l’Iran ont été partiellement levées pour une durée de 6 mois le 20 janvier 2014 et qu’un accord définitif sur le nucléaire iranien permettant la levée totale de ces sanctions est attendu d’ici le 20 juillet 2014, les menaces et actions menées par cette ONG sont de nature à ralentir fortement toute pénétration française, et plus largement non-américaine, sur le marché iranien. Cet obstacle affiché pose la question de la partialité de cette organisation et des finalités réelles de son action. A ce titre, certaines sources dénoncent les relations fortes de l’ONG avec l’administration américaine et l’accuse de n’être que le « bras armé » de Washington pour la préservation des intérêts économiques américains en Iran. En effet, la direction de l’UANI est principalement composée d’anciens membres de l’administration Bush et des services de renseignement américains, britanniques et israéliens. Le président, Mike Wallace, est l'ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU, sous le président Georges W. Bush. Parmi les membres de son conseil consultatif, se trouve notamment James Woolsey, directeur de la CIA du président Bill Clinton et sous-secrétaire de l'US Navy sous le président Jimmy Carter; ainsi que Meïr Dagan, chef du Mossad sous trois Premier ministres d'Israël. Par ailleurs, les actions menées dans le cadre de la « Corporate campaign » visent majoritairement des entreprises non-américaines. Enfin, alors que plusieurs entreprises européennes et japonaises ont annoncé leur retrait ou la rupture de leurs contrats et prospections en Iran, certaines entreprises américaines pénètrent et se développent discrètement sur le marché iranien. En effet, alors que Peugeot a dû suspendre, en 2012, sous la pression de l’UANI ses activités avec son partenaire « Iran Khodro », General Motors est entré en contact fin 2013 avec ce même partenaire, « Iran Khodro » et serait, selon des sources locales, en train de négocier des contrats de partenariat pour le marché iranien. De même, le 5 avril dernier Washington a autorisé Boeing à vendre des pièces détachées d’avion de ligne à l’Iran. Boeing serait également en train de se positionner pour le remplacement de la flotte d’Iran Air.

 

La montée en puissance de l’influence informationnelle


Ainsi, l’ouverture du marché iranien est lancée et apparaît inéluctable. La levée progressive des sanctions ouvre des perspectives pour un marché de 80 millions de consommateurs. Plusieurs délégations européennes (anglaises, allemandes, italiennes, belges….) ont effectué récemment des voyages de prospections en Iran afin de tisser des liens commerciaux en vue d’une levée complète des sanctions. De son côté, l’Iran multiplie les signes de bonne volonté dans la progression des négociations autour du nucléaire. Le 9 avril dernier, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khameni a renouvelé son soutien aux négociations nucléaires et rappelé que la politique irrévocable de la République Islamique est de ne pas posséder d’armes nucléaires. Le 14 avril, en pleine crise ukrainienne, le Premier ministre iranien s’est présenté comme un partenaire potentiel  pour les approvisionnements en gaz de l’Europe : « L’Iran peut être un partenaire fiable, sûr et de long terme de l’Europe […] nous avons les réserves énergétiques et nous avons les plans pour une telle coopération ». L’Iran est en passe de devenir non seulement incontournable en raison des débouchés qu’elle offre mais potentiellement stratégique pour l’Europe. La question n’est plus dès lors « doit-on y aller ? » mais déjà « quelle stratégie de développement en Iran ? »1. Or c’est en autre au travers de l’arme informationnelle utilisée de manière directe ou indirecte par les sphères économique, politique et sociale que se joue d’ores et déjà la partition du gâteau économique iranien.

 


- Source : Infoguerre

vendredi, 09 mai 2014

Le mur de Bruxelles, tentative de L’OTAN de séparer la Russie de l’Europe

Cr&eacute;dit photo : Xavier Moreau

Crédit photo : Xavier Moreau

Le mur de Bruxelles, tentative de L’OTAN de séparer la Russie de l’Europe

Par La Voix de la Russie - http://french.ruvr.ru

Alors que les évènements en Ukraine semblent traduire une dégradation de la situation globale du pays, la Voix de la Russie a souhaité recueillir l’opinion de Xavier Moreau, qui suit de très près les évènements en Ukraine.

La Voix de la Russie : Xavier Moreau bonjour, pourriez-vous vous présenter ?

Xavier Moreau : Je suis un homme d’affaires français, installé en Russie depuis 14 ans, je dirige un cabinet de conseil.

LVdlR : Vous suivez de très près l’évolution de la situation en Ukraine et avez écrit15 articles à ce sujet depuis le début de l’année 2014, quel regard portez-vous sur l’involution forte de la situation sur les 3 derniers mois ?

Xavier Moreau : Nous assistons à la tentative par les Etats-Unis de transformer sa défaite humiliante en Ukraine en une victoire géopolitique globale en Europe. Il s’agit pour l’OTAN de soutenir une guerre civile durable en Ukraine et de séparer la Russie du reste de l’Europe, au moins économiquement. C’est ce que le géopoliticien Aymeric Chauprade appelle l’édification du mur de Bruxelles.

LVdlR : On parle beaucoup de sanctions ces temps-ci. Certains Etats y sont plutôt favorables et certains plutôt défavorables. Vous avez écrit que concernant la France, le complexe militaro-industriel avait beaucoup à perdre et que de toute façon la Russie se préparait à la guerre économique. En tant qu’entrepreneur français en Russie mais également analyste, quels conseils donneriez-vous à la diplomatie française sur le dossier ukrainien ?

Xavier Moreau : La diplomatie française doit remplacer les lobbies idéologiques qui dominent actuellement dans sa diplomatie, par un lobby industriel, bancaire et commercial. Le lobby atlantiste qui domine sacrifiera sans aucun scrupule les intérêts de la France à ceux des Etats-Unis.

LVdlR : La France semble parler de deux voix différentes, selon que l’on écoute la fréquence Fabius ou la fréquence Chevènement. Dans le même temps une certaine cacophonie a régné autour des Mistral et on voit bien qu’au sein des partis, à droite comme à gauche, des lignes de fractures existent. Comment expliquez-vous cette totale absence d’unité politique et diplomatique française ?

Xavier Moreau : Je pense que la classe politique française est majoritairement favorable à une politique d’entente réaliste avec la Russie et n’est pas dupe du jeu de Washington. La voix à suivre est celle de Jean-Pierre Chevènement. Concernant Laurent Fabius, je serai plus nuancé. Son fameux message sur les Mistral était avant tout dirigé vers Londres. En conditionnant la suspension de la livraison des Mistral au gel des avoirs russes en Angleterre, il rendait la chose tout simplement impossible. La presse française a consciemment manipulé ses propos et malheureusement, la presse russe l’a recopiée.

Il ne faut pas non plus sous-estimer la peur que suscitent désormais les Etats-Unis pour les pays européens, qui faute de soutenir Washington dans ses aventures militaires, risquent de voir le Département d’Etat américain soutenir les groupuscules radicaux islamistes ou fascistes sur leur propre territoire. Ce doit être d’ailleurs une préoccupation majeure dans la perspective d’une sortie de l’UE ou de l’OTAN. Les Etats-Unis ont prouvé en Syrie ou en Ukraine, qu’ils étaient prêts à s’allier avec le diable, plutôt que de renoncer.

LVdlR : Vous semblez penser qu’une rupture s’établirait entre une Europe réticente aux sanctions et une Amérique plus belliqueuse. Les raisons économiques sont-elles d’après vous les uniques raisons de cette différenciation ?

Xavier Moreau : Les Etats-Unis ont tout à gagner d’une rupture économique entre la Russie et le reste de l’Europe, alors qu’une intégration de la Russie dans une nouvelle structure économique européenne diminuera considérablement son influence.

L’aspect civilisationnel est également très important mais ne concerne pas toute l’Europe. L’Europe du Nord de tradition protestante a accueilli le modèle sociétal américain comme le sien et sans heurts, tandis que l’Europe de tradition orthodoxe ou catholique le rejette farouchement. Dans un pays laïc comme la France, le gouvernement actuel a dû faire marche arrière sur la GPA/PMA sous la pression populaire. La politique familiale de l’Espagne, de la Croatie ou de la Hongrie est bien plus proche de celle de Moscou que de Washington.

LVdlR : Peut-on imaginer que la crise ukrainienne contribue à l’affaiblissement de l’UE puisque celle-ci n’arrive pas à parler d’une voix unie ou qu’au contraire l’UE ne sorte renforcée malgré elle de par justement son refus d’obéir aux injonctions américaines ?

Xavier Moreau : L’UE est prête à suivre les Etats-Unis sur toute leur ligne antirusse. Ce sont les nations qui résistent, car les gouvernements européens auront des comptes à rendre aux milliers de chômeurs provoqués par les sanctions contre la Russie. Les élections au Parlement européen auront une importance cruciale. Si les souverainistes l’emportent, l’alignement de l’UE sur les Etats-Unis sera contesté. Si les députés pro-américains sont mis en minorité, une paix à court terme en Ukraine est tout à fait envisageable.

LVdlR : Vous pointez du doigt l’utilisation active des radicaux proches de Pravy Sektor et Svoboda par des puissances étrangères, notamment l’Amérique. Vous comparez du reste ces radicaux avec les islamistes de Syrie qui y jouent le même rôle d’agents déstabilisateurs. Pourquoi pensez-vous que l’Amérique souhaite à ce point déstabiliser l’Ukraine ?

Xavier Moreau : Les Etats-Unis avaient besoin de faire rentrer l’Ukraine dans l’OTAN, pour liquider le « problème européen » et concentrer leurs forces vers l’Asie, contre la Chine essentiellement. La réunification de la Crimée à la Russie est une véritable catastrophe pour Washington. Les Etats-Unis ont besoin d’une Ukraine unifiée sous la botte de Svoboda, car ils sont conscients que l’Ukraine ne peut survivre sans le poumon industriel de l’Est. Ils savent que le suffrage universel aboutira à la défaite de Svoboda, aussi préfèrent-ils un scénario de guerre civile qui justifie un état d’urgence et donc le maintien de leurs alliés néonazis au pouvoir. Washington tente de faire subir à l’Ukraine le même sort qu’à la Yougoslavie, sans se rendre compte que les situations intérieure et extérieure sont très différentes et que le contrôle total des opinions publiques européennes est devenu impossible à cause d’internet.

LVdlR : Le terrible massacre d’Odessa a vu la mort de 42 personnes. Dans votre dernier article, vous relevez les déclarations incroyables de ministre de Svoboda se félicitant de ces évènements, des membres de Pravy Sektor se filmant goguenards sur les cadavres calcinés ou ce radical ouvrant le feu sur les civils tentant d’échapper aux flammes. On sait aussi désormais que ceux qui ont pu échapper à l’incendie meurtrier se sont fait molester violemment par ces mêmes radicaux. Pourquoi d’après vous les médias français se sont-ils totalement abstenus de mentionner des éléments aussi graves ? Pensez-vous que la couverture médiatique occidentale et française des évènements en Ukraine soit objective ?

Xavier Moreau : La couverture par les médias français de la crise ukrainienne est aussi mensongère que le fut celle de la crise yougoslave. C’est internet qui change totalement la donne et qui finit par mettre la pression sur les médias traditionnels. Au bout d’un mois et demi, BFMTV et Marianne ont fini par reprendre les informations sur les snipers de Maïdan. Jusque-là, seuls les sites internet d’analyse et d’information en avaient parlé. C’est finalement la publication sur le site lescrises.fr d’une émission allemande sur la question qui a forcé une petite partie des médias français à en parler. Les journalistes français sont coincés entre la pression de leur rédaction et celle d’internet. Mentir ne leur a jamais posé de problème du point de vue moral, mais internet a étalé leur malhonnêteté sur la place publique. Cela sied mal à une corporation convaincue de sa prééminence morale.

LVdlR : Dans votre épisode 1 vous concluez de façon extrêmement pessimiste sur l’avenir de l’Ukraine. Pensez-vous que l’Ukraine continuera à exister comme nation ?

Xavier Moreau : Au risque de vous choquer, je pense que le moyen de maintenir une Ukraine viable est de la protéger de la Galicie, qui historiquement n’en a jamais vraiment fait partie. La population de Galicie hait profondément tout ce qui n’est pas elle, non seulement les Russes, mais les Ukrainiens russophones et même les Polonais. Les Etats-Unis se sont appuyés sur la Galicie car ils avaient besoin de cette haine pour transformer l’Ukraine, terre russe par excellence, en un pays ennemi de la Russie. L’Ukraine ne peut survivre que dans le cadre d’une fédéralisation très poussée où la Galicie ne pourra plus exporter sa haine vers le reste de l’Ukraine.

LVdlR : Depuis quelques jours, les populations de l’Est de l’Ukraine se révoltent contre le nouveau pouvoir central et des combats ont lieu autour de certaines villes. Quelle devrait être selon vous la prochaine étape ?

Xavier Moreau : La junte de Kiev est limitée dans ses moyens, comme nous venons de le voir à Kramatorsk. C’est une chose de faire rentrer de BTR dans la ville, de tirer plus ou moins au hasard. C’en est une autre que de tenir une ville totalement hostile, surtout une fois la nuit tombée. Les blindés sont d’ailleurs repartis avant la tombée de la nuit. Les milices d’auto-défense connaissent les règles de base de la guérilla et ne vont pas s’opposer aux blindés dans un combat frontal.

Il est en revanche probable que la junte s’attaque à de petits villages de quelques centaines d’habitants, en y menant une campagne de terreur et de terre brûlée pour faire intervenir la Russie. N’oublions pas que c’est Washington qui dirige les opérations et que c’est aujourd’hui son objectif principal.

LVdlR : comment expliquez-vous le positionnement politique des partis français vis-à-vis des forces néonazies partageant le pouvoir en Ukraine ?

Xavier Moreau : Je pense que le positionnement des politiques français vis-à-vis du fascisme est le même qu’en 1940. Une partie de la gauche le combat au nom de valeurs humanistes à la Malraux, c’est le cas notamment de Jean-Luc Mélenchon ou de Jean-Pierre Chevènement. Une partie de la droite, Front National en tête, y voit une métastase de l’envahisseur nazi et le rejette dans un patriotisme sans compromission à la d’Estienne d’Orves, c’est le cas notamment d’Aymeric Chauprade.

Enfin, on trouve une majorité d’attentistes qui se répartissent à la fois à droite et à gauche, qui pour différentes raisons, par lâcheté ou par idéologie « souhaitent la victoire de l’OTAN et de l’UE », comme Laval souhaitait la victoire de l’Allemagne. Ils refusent de voir la réalité de la junte ukrainienne et partagent l’acharnement de Washington contre la Russie. Bruno Lemaire est sans doute celui qui incarne le mieux cet aveuglement idéologique. Il ne s’agit pas bien entendu, de faire un parallèle, même lointain, entre les idéologies nazie et atlantiste, mais de donner des clés de compréhension de cette étrange bienveillance de la majorité de la classe politique envers un mouvement néonazi.

LVdlR : merci Xavier Moreau, les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter vos articles sur le site de Realpolitik-TV.


Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_05/Le-mur-de-Bruxelles-tentative-de-L-OTAN-de-separer-la-Russie-de-l-Europe-8190/

Un coup d’œil sur la Chine nous apprend le bon sens dans les rapports avec la Russie

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Un coup d’œil sur la Chine nous apprend le bon sens dans les rapports avec la Russie

par Kishore Mahbubani*

Ex: http://horizons-et-debats.ch

Niall Ferguson a à moitié raison: on constate un affaiblissement géopolitique, mais non pas de la même espèce qu’il avait en tête; il s’agit plutôt d’un affaiblissement de la sagesse géopolitique occidentale.


Quelqu’un a-t-il remarqué la série d’échecs géopolitiques qui se succèdent depuis une décennie? Les missions menées en Irak et en Afghanistan ont échoué malgré les interventions militaires et financières massives de la part des Etats-Unis. Il y a trois ans, les Etats-Unis annonçaient: «Pour le bien des Syriens, il est temps que le président Assad cède sa place». Pourtant, il demeure en fonction. Et à présent, l’Occident est sur le point d’offrir un cadeau géopolitique à la Chine, car il s’aliène la Russie.


Comment expliquer ces revers? La réponse est plus que simple. Bénéficiant de succès depuis deux siècles, les dirigeants [de l’Occident] estiment que leur rôle est désormais d’alimenter la montée de la puissance occidentale. Personne d’entre eux n’a encore saisi la nouvelle réalité indéniable: le vrai défi qui se présente à eux est, en effet, de gérer le déclin.


Une simple affirmation de Barack Obama démontre cet état d’esprit malsain. Le président des Etats-Unis a déclaré que la Russie se trouve du «mauvais côté de l’histoire», rangeant automatiquement l’Occident du bon côté. Mais est-ce exact? Au cours des décennies à venir, certaines tendances s’avéreront inévitables. La part que l’Occident représente dans la population mondiale, ainsi que son poids économique et, inexorablement, son pouvoir politique et militaire ne feront que diminuer. Les déceptions récemment observées dans les marchés émergents ont redonné de l’espoir à tous ceux qui souhaitent que l’Occident soit de retour. Et peut-être que c’est vrai, qu’il est de retour pour un ou deux ans. Mais après cette interruption, la tendance à la baisse à long terme ne manquera pas à se poursuivre.


Comment l’Occident devrait-il donc maîtriser son propre déclin? Trois étapes simples sont susceptibles de faire une grande différence. Premièrement, en finir avec la croisade idéologique à la promotion de la démocratie. Le fiasco en Ukraine est une conséquence directe du soutien que l’Occident apporte aux soulèvements populaires au lieu d’encourager un compromis politique entre les deux camps. Ce comportement géopolitique imprudent découle de la persuasion que «l’histoire est de notre côté» (pour emprunter la phrase employée par le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev). Comme l’a récemment souligné avec sagesse et finesse Henry Kissinger, le réaliste ancien secrétaire d’Etat américain, il serait peu judicieux d’ignorer les intérêts vitaux de la Russie en Ukraine.


La démocratie arrêtera-t-elle de se propager si l’on cesse de la pousser de l’avant? Bien sûr que non! Elle jaillira de manière organique et deviendra par conséquent naturellement durable. Prenons par exemple l’Indonésie, le pays islamique le plus peuplé du monde. En 1999, cet Etat a failli échouer; quinze ans plus tard, il s’apprête à élire Joko Widodo, connu sous le surnom de Jokowi, un des leaders les plus doués du monde. Comment cela c’est produit? La négligence bégnine de l’Occident est une des réponses possibles. M. Obama a laissé tomber l’Indonésie, le pays de son enfance, lorsqu’il a annulé sa visite trois fois. Cependant, le pays a continué à se développer dans une direction positive.
Deuxièmement, accepter la Russie et cela de manière éclairée. Les médias occidentaux ont publié toutes sortes d’outrances sur le président Vladimir Poutine et sur la Russie. Mais peu ont souligné que c’est l’Occident qui a placé M. Poutine dans une position sans issue. A plusieurs reprises, les leaders occidentaux ont assuré Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Est; pourtant, ces assurances n’ont pas été respectées. Aujourd’hui, les dirigeants russes, peuvent-ils croire aux promesses que l’OTAN n’installera pas de base navale en Crimée, si les forces russes se retirent?


L’expansion irréfléchie de l’OTAN vers l’Ouest n’a pas amélioré la sécurité de l’Occident; bien au contraire, elle n’a eu pour résultat qu’une aliénation ultérieure de la Russie. Néanmoins, lorsque l’Occident se réveillera enfin pour faire face à la montée du pouvoir de la Chine, la Russie fournira le contrepoids nécessaire pour équilibrer la puissance de Pékin. A présent, l’Occident conduit la Russie vers la Chine, à l’encontre de ses propres intérêts géopolitiques à long terme et ne peut s’empêcher d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie. Cette compulsion à agir contre ses propres aspirations illustre parfaitement le déclin de la sagesse géopolitique occidentale.


On a encore du temps pour trouver un compromis, mais l’Occident devra descendre de ses grands chevaux. Une simple observation pourrait être suffisante pour faire cela. Avez-vous remarqué que très peu de pays soutiennent sa croisade en Ukraine? Pouvez-vous nommer un grand pays non-occidental qui la soutienne? L’Inde est la plus grande démocratie au monde et ses habitants, tout comme de très nombreux dans le reste du monde, dirigent leur regard vers l’Occident, incrédules, en se demandant comment il peut se comporter d’une telle manière autodestructive.


Troisièmement, l’Occident devrait étudier la culture géopolitique chinoise et en tirer des enseignements. Pékin a presque accompli un miracle lorsqu’elle a émergé en tant que deuxième puissance sans pour autant basculer l’ordre mondial. Comment l’a-t-elle fait? Elle a pratiqué une retenue stratégique. Bien qu’elle ait frôlé quelques incidents à la mer de Chine méridionale, à la mer de Chine orientale et à la frontière de l’Inde, la Chine a préservé sa paix. Encore mieux, elle a doucement désamorcé une des plus dangereuses poudrières du monde: le détroit de Taïwan.


Paradoxalement, ce sont plutôt les puissances vacillantes que celles en expansion qui ont besoin de pratiquer la retenue stratégique. Si l’Occident arrive à égaler la retenue stratégique chinoise, il pourrait enfin clore cette décennie d’échecs géopolitiques.    •

Source: The Financial Times du 21/3/14

(Traduction Horizons et débats)

Obama prepares to smash BRICS

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Obama prepares to smash BRICS during his last few years in office

Wayne MADSEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

The buildup of NATO air and ground forces along the borders of Russia in eastern Europe and President Barack Obama’s American power-influencing trip to Asia have a single purpose. The seen and unseen forces who dictate policy to their political puppets in Washington, London, Paris, Brussels, Berlin, and other vassal capital cities have decided to smash BRICS – the emergent financial power bloc encompassing Brazil, Russia, India, China, and South Africa. 

Bilateral and multilateral discussions among the five emerging economic powers aimed at decoupling BRICS economies from the U.S. dollar as a reserve and trading currency have met with the only power Washington can muster on behalf of itself and its foundering allies – military force. The problems between Ukraine and Russia over Crimea and federalism within Ukraine are a mask designed to cover Obama’s true intentions, which are the smashing of the BRICS as a viable alternative to the neo-colonialist financial systems of the West and subsuming the economies of the BRICS to the whims of the United States and the ever-teetering European Union.

The G-8, which suspended Russia from membership, and the World Trade Organization, of which Russia is now a member, never had a thing to do with free trade and common economic policies. These contrivances, formed in the back rooms by the bankers of the Trilateral Commissions and Bilderberg Group, were always about unipolar domination of the world by a single superpower. Since the end of World War II and the collapse of the once-dominant British Empire, that superpower has been the United States.

Not only are the BRICS countries shedding their dependency on the U.S. dollar as a trading and reserve currency, thus making the U.S. fiat currency backed by the manipulative practices of the U.S. Federal Reserve Bank, even more worthless than it already is, but Russia and China are already trading in the ruble and the yuan, their respective currencies.  There are plans for the embryonic Eurasian Economic Union, a counter to the bloated and corrupt European Union, to adopt a dollar- and euro-free monetary unit called the «altyn» by 2025. These plans have sent the Western globalists and bankers into nervous fits and, as a result, we see the buildup of U.S. and Western military forces on the Russian borders in Europe and in China’s waters in the Far East.

The neo-conservatives who dominate the policymaking apparatuses in Washington, London, Brussels, Paris, and Berlin have concocted a risky method to smash the BRICS. What U.S. intelligence and its Western counterparts are planning for the BRICS is the very same thing that the West accuses Russia of doing in Ukraine: financing separatist groups with the intent of peeling away at the national integrity of the BRICS nations. As far as Western intelligence agencies are concerned, the BRICS have two choices: remain committed to the BRICS as an alternative to Western domination and face the breakup of their nation-states or throw in the towel and agree to surrender themselves to the dictates of the Central Intelligence Agency, the centurions for Wall Street, and the «company’s» junior partners in London, Paris, and Berlin. 

As the G7 and EU tighten the sanctions screws on Russia, there is renewed talk about the status of the Russian Baltic enclave of Kaliningrad, a special economic zone of Russia nestled between two NATO countries, Poland and Lithuania. Kaliningrad, once part of Germany’s eastern province of East Prussia, is the home to Russia’s Baltic fleet. There are elements within Germany and NATO that would like to see Russia not only lose its Black Sea fleet headquarters in Crimea but its Baltic Sea fleet in Kaliningrad.

The Baltic Times, which adheres to the Radio Free Europe/Radio Liberty/George Soros/CIA line of thinking, has already published an article suggesting that NATO blockade Kaliningrad, or Konigsberg as it is increasingly being called in the Western propaganda media, unless Russia withdraws from Crimea. The following was published on the Baltic Times website on April 28: «Why not block Kaliningrad from the Baltic Sea and station troops around its entire border? This would cut off Kaliningrad from Russia giving NATO a strong card to play in demanding that the Crimea be returned to the Ukraine and to halt all Russian efforts to invade the east of the country». Al Jazeera, a «news» network dominated by the Muslim Brotherhood princely potentates if Qatar, put forth the notion that the West could seek the return of Kaliningrad to Germany by invalidating the ters of the Potsdam Agreement of 1945 signed between the leaders of the USSR, the United States, and Great Britain.

Kaliningrad is not the only part of the Russian Federation being eyed by NATO imperialists and their fellow travelers in countries like Finland and Turkey. The Finns are looking at Karelia, which it lost to the USSR after Finland allied with Nazi Germany. The pan-Turkic nationalists in Turkey are closely watching events in the Caucasus majority Muslim autonomous republics, as well as deep interior republics like Tatarstan and Bashkortostan. There is no doubt that pan-Turkic nationalists have long provided weapons and other support to Chechen, Dagestani, Ingush, and other Muslim terrorist groups operating in the Caucasus region of Russia.

Meanwhile, in Asia, it was no coincidence that Obama’s war dance through Japan, South Korea, the Philippines, and Malaysia was coupled with another Uighur Muslim terrorist attack in China’s majority Muslim Xinjiang-Uighur Autonomous Region. Uighur terrorists, who receive financing from the CIA and propaganda support from the Uighur service of Radio Free Asia, stabbed railway passengers at the train station in the region’s capital of Urumqi. The terrorists set off a bomb between the railway station and a bus stop, killing three and wounding at least 80. In March, a similar slashing attack at a rail station in Yunnan province in southern China killed 29. The Urumqi attack followed by a few hours the visit of President Xi Jinping to the Xinjiang region.

There is no doubt that the CIA, and Obama, who is merely a puppet, as were his mother, stepfather, and maternal grandparents, for the intelligence agency, are carrying out a scheme to break the backs of the BRICS members by supporting separatists and irredentists within each of the BRICS states. 

India, with its multitude of ethnic groups, religions, and languages, has always been a favorite target for CIA operations to support secessionists. CIA operations have concentrated on Sikhs in Punjab, Muslims in Kashmir, and Tamils in southern India.

In South Africa, the Cape Party, a new party, the funding for which is murky at beast, is demanding that the South African Western Cape province become the Cape Republic. The party has petitioned the United Nations’ Committee of 24 to declare the province a non-self-governing territory of South Africa, eligible for independence. If South African intelligence were to examine this party’s financing, the fingerprints of the CIA would be clearly identifiable. 

After U.S. relations with Brazil soured after revelations of U.S. National Security Agency spying on President Dilma Rousseff and senior Brazilian officials, there have been renewed calls for independence for three southern Brazilian states, Rio Grande do Sul, Santa Catarina, and Parana as the «Republic of the Pampas». The movement gained popularity among white Europeans in the three states in the early 1990s, particularly among descendants of German and Jewish immigrants holding racist views, but died off after true opposition leaders came to power in Brazil. However, with U.S. Brazilian relations at an all-time low and U.S. hostility toward BRICS, the secessionists are reappearing with new impetus.

By trying the smash BRICS, Washington and its lackeys are playing with fire. And, keeping in mind that Russia, China, and India are nuclear weapons powers, and Brazil is reportedly emerging as one, the West is playing «Russian roulette» with a nuclear trigger.

Afrekenen met BDW en de N-VA!

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Afrekenen met BDW en de N-VA!

Ex: http://www.solidarisme.be

 

Bart De Wever herhaalt het graag als een mantra: niet de staat of het individu, maar de gemeenschap is het uitgangspunt van zijn 'conservatieve' denken.

U pakt uit met de kracht van verandering. Is dat niet vreemd voor een conservatief?

"Ik zeg al twintig jaar hetzelfde, maar blijkbaar moet ik mezelf blijven herhalen. Conservatisme heeft nooit betekend dat alles behouden moet blijven. Het heeft niets te maken met conservenblikken of zo. Conservatisme is gemeenschapsdenken. Wij zien niet het individu, niet de staat, maar de gemeenschap als het belangrijkste gegeven. We zijn niet alleen voor onszelf geboren."

Bron: Govaerts A & Van Horenbeek J. (3 mei 2014).  'We zijn hier ongelofelijk vrij, maar gelukkig? Ik denk het niet'. De Morgen, p. 26.

Zo ook hier.

Het N-VA-standpunt over sociaal overleg kan echter bezwaarlijk een vorm van 'gemeenschapsdenken' worden genoemd. Integendeel, de N-VA is zelfs behoorlijk etatistisch als het erop aankomt om liberale hervormingen door te voeren (ja, het is in de geschiedenis eigenlijk nooit anders geweest)... N-VA wil immers het corporatistische of solidaristische overlegmodel, zoals het vandaag de dag in België bestaat, uit handen nemen van de sociale partners, de gemeenschap met andere woorden, om het over te hevelen naar de staat. Die (confederale) staat zal overigens niet eens een (soevereine) Vlaamse staat zijn. Dit alles zou nog een goede grap kunnen zijn, ware het niet dat de N-VA met zo'n programma de grootste partij van Vlaanderen is geworden...

Het Sociaal Pact van 1944 vormde de basis van onze sociale zekerheid en onze welvaartstaat.

Maar sinds 1944 is dit model niet fundamenteel hervormd. De N-VA wil het sociaal overleg behouden, maar wel aanpassen aan de 21ste eeuw.

Onder andere door de rol van de sociale partners anders in te vullen. Als belangenorganisatie moeten zij opnieuw de luis in de pels worden: suggesties geven en het beleid bewaken. Maar zij mogen niet in de plaats treden van de overheid door het sociale beleid ook zelf te bepalen en tegelijk uit te voeren.

Bron: N-VA  (standpunten » Sociale zekerheid » Sociaal overleg)

De 'gemeenschap' waar de N-VA de mond vol van heeft (behalve als het sociaal overleg betreft), kan bezwaarlijk een natie worden genoemd. Het begrip natie doet immers te veel denken aan een soevereine politieke entiteit, iets wat de Vlaamse 'gemeenschap' van de N-VA in de verste verten nooit zal zijn. De N-VA verschilt op dat vlak in niets van de oude Volksunie, die de Europese integratie (staatsvorming) al zag als een middel om het unitaire België uit te hollen. De twee tendensen, regionalisering (Belgisch federalisme) enerzijds en Europese integratie (Europees federalisme) anderzijds, vonden elkaar voor het eerst met de staatshervorming van 1970:

De voorstanders van de Belgische staatshervorming vonden in Europa een legitiem toekomstperspectief dat de mogelijkheid aanreikte om hun eisen tot verdere overdracht van nationale prerogatieven aan de deelstaten te onderstutten. Met een Europese Gemeenschap die de Belgische staat van bovenuit aanvrat en gemeenschappen die datzelfde deden van onderuit, verminderde de behoefte aan het verder bestaan van een centrale staat.

Juridisch vielen beide vormen van 'federalisme' samen in een grondwetswijziging van december 1970. Deze haalde enerzijds de Europese constructie bij wijze van spreken uit de illegaliteit doordat zij voor het eerst de overdracht van nationale bevoegdheden aan supranationale ('volkenrechtelijke') instellingen mogelijk maakte door een verdrag of door een wet. Maar anderzijds zette zij ook de eerste stappen in de Belgische staatshervorming door een toekenning van culturele autonomie via onderscheiden cultuurgemeenschappen en door de oprichting van drie gewesten. Tegen 1979 werd de eurofederalistische ambitie van België voor het eerst in een regeringsverklaring formeel bevestigd.

Bron: Coolsaet, H. (2001), België en zijn buitenlandse politiek. Van Halewyck, p. 476.

De manier waarop de N-VA (of vroeger: de Volksunie) het begrip gemeenschap gebruikt/misbruikt, heeft ironisch genoeg iets gemeen met de communistische PVDA. Aan de andere kant van het politieke spectrum moet immers ook de PVDA zich in allerlei bochten wringen om zich een respectabel imago aan te meten. De partij slaagt daarin redelijk goed, getuige haar steile opmars in de peilingen. Maar goed, wat kan de zogenaamd Vlaams-nationalistische, neoliberale N-VA gemeen hebben met ei zo na niet belgicistische communisten? Hun beider bochtenwerk dus, en in het bijzonder hun angstvallige pogingen om het begrip natie te vermijden: de N-VA verruilt het voor gemeenschap, de PVDA voor samenleving (in het geval van natie) of vermaatschappelijking (in dat van nationalisering). Men zou het zowaar immers bijna gaan vergeten, maar de PVDA is nog steeds lid van een communistische Internationale (samen met leukerds uit Noord-Korea bijvoorbeeld) en dus een internationalistische partij, hoewel dat internationalisme ten tijde van de USSR natuurlijk niet veel meer was dan een vanuit Moskou geleid pan-Russisch nationalisme (iets waar de Chinese maoïsten en de Cambodjaanse Rode Khmer zich dan ook niet in konden vinden).

Vooraleer we afronden nog kort een woordje over die vervelende Edmund Burke die er altijd wordt bij gesleurd om Bart De Wever het aureool van een groot intellectueel te geven (hij is vooral een ‘reus’ te midden van dwergen). Anders dan de oude, linksige Volksunie of zelfs de kwezelachtige Vlaamse Beweging heeft de ideologische kern van het N-VA-programma geen enkele historische band meer met Vlaanderen of zelfs maar het Europese vasteland. Zelfs de stichter van de VVP destijds, de als liberaal geboekstaafde Lode Claes (1913-1997), was nog een Europese liberaal te noemen (eerder ordo- dan neo-liberaal), een bewonderaar van de Fransman Louis Rougier (1889–1982) ook. Achter al dat gedweep met Burke gaat bij de N-VA echter een liberaal-conservatisme schuil dat een 'importproduct' is uit de Angelsaksische wereld met haar typische, quasi-Victoriaanse klassenmaatschappij. Maar ach, wie maalt daarom in een wereld die Engels spreekt en Engels denkt? Het zijn welhaast zeker de 'laatsten der Europeanen' die daarin zoiets ontwaren als botsende beschavingen…

De keuze van ‘symbolen’ verraadt altijd iets over degene die ze kiest. Zo ook voor Burke en de N-VA. Burke was in zijn tijd een Whig (burgerlijke liberaal) en een Ierse ‘collaborateur’ (hij ging in Westminster zetelen toen Ierland nog een Britse kolonie was). Kortom, een soort N-VA'er avant-la-lettre. Zeker geen Ierse nationalist. Burke wordt vandaag vooral herinnerd omdat hij ooit een pamflet tegen de Franse Revolutie schreef. Daartoe ging hij pas over nadat die revolutie was uitgedraaid op de bloedige Terreur van Robespierre en diens jakobijnen. Voordien, tijdens de 'gematigde' beginfase, was de Whig Burke nog een groot bewonderaar geweest van diezelfde revolutie... Toen hadden de Franse burgerij en verlichte adel immers de touwtjes in handen... Maar al te vaak wordt ook vergeten dat niet de bolsjewistische aandoende Terreur (die ook door Lenin en co werd bewonderd), maar wel de Engelse Glorious Revolution van 1688, een parlementaire staatsgreep van de (puriteinse) Engelse burgerij tegen de (katholieke) koning, model stond voor de Franse Revolutie. De vestiging van een liberale oligarchie was het oorspronkelijke doel van zowel de Engelse als de Franse revolutionairen. En terzijde: ook het sociaal overleg van die tijd, het stelsel van gilden en ambachten, werd afgeschaft door de wet-Le Chapelier (naast alle andere feodale privileges).

Toen net zoals vandaag was het Angelsaksische maatschappijmodel (met wortels in de Glorious Revolution, het puritanisme van Cromwell en het pre-industriële kapitalisme van de enclosure-beweging) het uitgangspunt voor politieke en sociaaleconomische hervormingen. Geen wonder dat Lenin later kon beweren dat het marxisme zijn wortels heeft in de Engelse economie (David Ricardo), de Franse ideologie (utopische socialisten en jakobijnen) en Duitse filosofie (Hegel en Feuerbach). En loopt de liberale 'staatshervorming' faliekant af, zoals de beginfase van de Franse Revolutie (1792) of de Russische Februarirevolutie (1917), dan kunnen 'jakobijnen' en 'bolsjewieken' het roer overnemen. De 'Burkeanen', die zelf het vuur aan de lont gestoken hebben, kunnen die laatsten dan als extremisten afdoen en de schuld geven voor uitspattingen waartoe ze zelf de aanzet hebben gegeven. Een echte conservatief zou zowel de liberale 'Burkeanen' als de anderen als extremisten afdoen. Een echte conservatief zou vandaag dan ook uit de impasse van een valse links-rechts-tegenstelling willen stappen. Het gedrag van een pyromane brandweerman is trouwens ook terug te vinden bij de hedendaagse multiculturelen (van links én rechts): nadat ze zelf eerst (relatief) homogene samenlevingen tot een kruitvat hebben omgetoverd, vervolgens 'brandstichter' roepen naar al wie kritiek heeft op het nieuwe samenlevingsmodel - of hoe 'diversiteit' (andere mantra) de weg naar een nieuwe dictatuur (zonder mantra) plaveit...

Het liberaal-conservatisme van Burke en De Wever is, met andere woorden, zoiets als Dr. Jekyll and Mr. Hyde. Conservatief van vorm, maar door-en-door liberaal van inhoud. En net als in de tijd van Burke denkt de liberaal-conservatieve rechterzijde vandaag opnieuw aan zet te zijn, terwijl in hun schaduw de communisten zichzelf al succesvol tot 'neomarxisten' hebben gerestyled en de eerste, bescheiden bestuursposten (bijv. Borgerhout) hebben binnengehaald. De hamvraag is: wie zal de sociale storm 'oogsten' die rechts hoopt te zaaien? Heb je genoeg van een keuze tussen de pest en de cholera, organiseer dan mee het verzet! Weg van het Vlaamse pseudo-nationalisme en het Angelsaksische liberaal-conservatisme, los van de Europese Unie én voor een Delta-Unie (of nieuwe Benelux) die de historische Nederlanden verbindt in plaats van verscheurt. (Niemand wil hier immers toch een Oekraïne-scenario?) Als we de Nederlanden niet langer op taalkundige en eng-nationalistische basis denken, dan heeft een Delta-Unie het potentieel om uit te groeien tot een 'Groot-Zwitserland' in West-Europa. Onverfranst, onverduitst, onverengelst (zoals Van Severen ooit zei).

Des troubles préfabriqués au Venezuela selon le même modèle qu’en Ukraine

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Des troubles préfabriqués au Venezuela selon le même modèle qu’en Ukraine

Cependant les Etats de l’Amérique latine ferment les rangs face aux USA

Interview de Walter Suter, ancien ambassadeur suisse au Venezuela*

Ex: http://horizons-et-debats.ch

thk. Ces derniers temps, nos médias nous parlent régulièrement de l’opposition contre le gouvernement de Nicolás Maduro et contre sa politique au Venezuela. On lui reproche notamment son «incapacité en politique économique» ou ses «activités antidémocratiques». La presse occidentale reprend de telles formules de manière complaisante et justifie ainsi les protestations souvent violentes. Vu de l’extérieur, ses descriptions rappellent les récits de Kiev et du Maidan, dans lesquels l’opposition est seule à être entendue. Etant donné que ce qui est publié dans nos médias, ne correspond guère à la réalité, «Horizons et débats» a interrogé Walter Suter, ancien ambassadeur suisse au Venezuela, qui a, actuellement encore, de nombreux contacts étroits en Amérique latine.

Horizons et débats: Le monde semble être en agitation. Dans divers pays, il y a des troubles, qui semblent tous évoluer selon le même modèle, en Syrie ou actuellement en Ukraine, mais également en Amérique latine, au Venezuela. Quelle est votre analyse de la situation dans ce pays-ci?

Walter Suter: La situation actuelle au Venezuela est liée à la mort de Hugo Chávez. En octobre 2012, il avait été réélu à une grande majorité, mais il est décédé assez rapidement. Selon la Constitution, il fallait élire un nouveau président. Nicolás Maduro a gagné cette élection avec une très faible avance. L’opposition semble croire qu’on peut mettre sous pression le nouveau président, puisqu’il est, à leur vue, affaibli. Elle ne reconnaît donc pas le résultat du vote. Le conseil électoral, qui est en charge depuis plusieurs années et avait quelque mois auparavant confirmé le membre de l’opposition Henrique Capriles lors de l’élection du gouverneur, n’est soudainement plus fiable, bien que l’équipe soit toujours la même. C’est tout à fait irrationnel. Néanmoins cela a eu des conséquences fatales, puisque des jeunes partisans de Capriles sont descendus dans la rue. Il y eut en tout 12 morts, tous des partisans de Maduro, c’est-à-dire du gouvernement bolivarien. Nos médias ne nous ont pas présenté ces information de cette manière. Cela avait déclenché une véritable crise que le gouvernement a certes pu reprendre en main, mais elle n’était pas encore terminée.

Pourquoi pas?

L’opposition attendait la prochaine possibilité, afin de mettre sous pression une fois de plus le président prétendument affaibli. L’objectif déclaré est sa destitution. Ce n’est rien de nouveau. L’objectif de l’opposition s’est toujours limité à dire: dehors Chávez, dehors Maduro. Il n’existe aucun programme politique concret.

Cela n’est pas un déroulement démocratique. Après la fin du mandat de Maduro, il y aura des élections régulières. Cela veut dire, que Capriles aurait tout légalement la possibilité démocratique, de gagner les élections et de reprendre les fonctions gouvernementales.

… cela va plus loin encore. La Constitution du Venezuela offre la possibilité, après l’expiration de la moitié du mandat de tous les fonctionnaires élus, de récolter des signatures pour un référendum de destitution. Cela est déjà possible après 3 ans et pas seulement après 6 ans, lors de la prochaine élection. Si l’opposition récolte les signatures nécessaires, il est donc possible de demander de nouvelles élections après 3 ans.


Il existe encore une autre variante d’un changement de pouvoir. Fin 2015, les élections parlementaires seront à l’ordre du jour. Si l’opposition s’appuie sur un programme électoral alternatif raisonnable, elle aura peut-être l’opportunité de gagner ces élections. Cette voie est ouverte. Elle doit s’y préparer et si elle gagne, elle va probablement faire partie dans le gouvernement en «cohabitation» avec le président. Le Venezuela est un Etat de droit très bien organisé et qui fonctionne. Le résultat des élections est toujours fiable, ce qui lui est attesté au niveau international. Si l’opposition gagne les élections, le Conseil électoral qui fonctionne indépendamment du pouvoir étatique, mais également la Cour suprême et le président d’Etat respecteront le résultat et ne contesteront pas sa légitimité.

Selon votre récit, tous les éléments démocratiques sont en place. On pourrait arriver à un nouveau gouvernement de manière absolument légale.

L’opposition contre le gouvernement Chávez existe depuis 15 ans. Elle a commencé dès son élection. La nouvelle Constitution, la Constitution bolivarienne, son Etat de droit social accompagné d’éléments de démocratie directe, a été combattu dès le début. Ceux qui avaient auparavant gouverné le pays pendant 40 années n’ont pas accepté la Constitution. C’était un système à deux partis, on se relayait constamment, comme aux Etats-Unis et on se répartissait le gâteau. 20 à 25% de la population en profitaient et le reste en était exclu. Alors ils avaient visiblement de la peine à céder leurs privilèges, qu’ils considéraient comme légitimes, tel le fait de pouvoir impunément ne pas payer ses impôts, etc. La cupidité était si grande, qu’ils étaient persuadés que tout leur appartenait et que Chávez le leur avait volé. La Constitution avait un fort aspect de redistribution. Les exclus devaient aussi pouvoir profiter un peu des richesses du pays et participer à la formation de la volonté politique. En ce temps-là, cela n’a pas été accepté par les puissants. C’était la raison pour le coup d’Etat contre Chávez de 2002 et la grève de pétrole qui le suivit provoquant des pertes de 10 à 15 milliards de dollars pour le pays. Cela a constitué une hypothèque lourde pour le jeune gouvernement. Les possibilités démocratiques n’ont jamais été acceptées, même si les élections en soi sont quelque chose de bourgeois. La résistance au delà de la légitimation démocratique se poursuit, comme les évènements récents le montrent.

N’a-t-on pas fait usage du référendum de destitution, il y a quelques années?

Oui, lorsque les deux actions anticonstitutionnelles mentionnées n’ont pas abouti, l’opposition s’est souvenue de la possibilité du référendum de destitution (qu’ils avaient combattue auparavant) et en 2004, ils ont récolté les signatures nécessaires. Le référendum a tout juste abouti, mais ils ont perdu le vote qui s’en est suivi. Avec 60% des voix, la majorité du peuple a confirmé Chávez dans sa fonction. Mais l’opposition n’a pas voulu l’accepter et s’est retiré des élections parlementaires de 2005. Elle a donc quitté le Parlement. Jusqu’à ce moment-là, elle possédait 40% des sièges. Ce n’était pas une petite minorité. Lors de ces élections, elle aurait pu s’attendre à un nombre de sièges semblables. Quitter un espace politique, mine de rien, est irrationnel. Probablement, ils voulaient ainsi démontrer la prétendue illégalité du gouvernement. Pourtant se sont eux qui se sont retirés, et cela sous les yeux de deux missions d’observation électorale, c’est-à-dire de l’UE et de l’OEA. J’y avais participé. Face au président de la Mission d’observation électorale de l’UE, l’opposition a assuré qu’elle se présenterait à l’élection; trois jours plus tard ils se sont retirés. En réalité, ils ont menti à la Mission. Voilà l’attitude de ses personnes.

Quelles en étaient les conséquences?

Pendant 5 ans, ils n’étaient pas représentés dans l’espace politique et le parti gouvernemental pouvait réaliser son programme sans opposition. C’est l’arrière-plan. Lors des élections 2006, Chávez a de nouveau gagné les élections présidentielles. En 2012, Capriles s’est présenté et a clairement perdu les élections. Puis, après la mort de Chávez, ils ont espéré pouvoir prendre la barre, mais ils se sont trompés. C’est pourquoi la colère de l’opposition est si forte, parce qu’elle n’a pas percé dans le domaine de la politique électorale. Elle a continué à dénigrer le gouvernement. Cela est exact que la situation économique s’est réellement détériorée, que l’inflation et la pénurie de marchandises dominent, dues, au moins partiellement, au comportement de l’opposition. Mais il y a naturellement aussi les erreurs faites par le gouvernement, celles que l’opposition lui a toujours reprochées.

N’aurait-elle pas eu d’autres possibilités pour reprendre le pouvoir?

En décembre 2013, elle a annoncé avec pompe que les élections municipales seraient un plébiscite contre le président. Cela n’a pas réussi. Le parti gouvernemental a préservé une avance de 10% en moyenne. Dans les élections communales elle détient plus de 70% des maires et des conseillers communaux. Les élections parlementaires dans deux ans seront la prochaine opportunité légale pour l’opposition d’inverser la donne. Cela laisse au parti gouvernemental un peu de temps pour se consolider et améliorer la situation économique et sécuritaire difficile. Suite à cela, il serait encore plus difficile pour l’opposition de gagner les élections parlementaires. C’est pourquoi ils vont continuer de perturber le développement politique et économique au Venezuela. C’est ce qu’ils tentent de faire depuis belle lurette, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas atteint leurs buts.

Comment le gouvernement a-t-il réagi à ces activités?

Jusqu’à présent, le gouvernement est resté très discret. Il y a quelques semaines cependant, il a décidé que les barricades devaient disparaître. Etant donné le fait que certains maires de l’opposition n’ont pas obtempéré, on est intervenu pour évacuer ces barrages routiers qui entravaient sérieusement la vie publique. Et maintenant c’est le calme. Le gouvernement est légitime, il a été élu par la majorité du peuple et ils ne se laissent pas provoquer par la minorité. Tout cela n’a pas déstabilisé le gouvernement en exercice. Au contraire, ils ont réussi de venir à bout de ces attaques. Ce qui est certain c’est que l’opposition avait le soutien des Etats-Unis. Les médias ont rapporté dans le monde entier des cas de violations des droits de l’homme: en réalité, il est prouvé que la majorité des 35 morts constatés au cours des démonstrations d’une durée de cinq semaines, étaient des partisans du gouvernement.

N’y a-t-il pas eu des snipers en action?

Oui, de soi-disant mercenaires qui avaient l’ordre de tuer. Ils tirent sciemment d’abord sur l’opposition puis sur les forces de sécurité pour échauffer la situation. On a déjà vécu cela en 2002. Mais en ce temps-là, ils n’ont pas non plus eu de succès.

La population semble être du côté du gouvernement?

Lors des 19 élections et votations écoulées, le parti gouvernemental a gagné 18 fois. Ce sont des chiffres impressionnants. Les réformes sociales, la participation des exclus, l’introduction d’éléments de démocratie directe – les habitants peuvent participer et décider dans les communes et dans les quartiers – la population sait à qui elle le doit. Cette révolution culturelle remet en question 500 ans de verticalité et d’autoritarisme suite à la participation directe des gens. L’importance de cet événement pour les populations est souvent sous-estimé dans nos pays occidentaux. Aujourd’hui, cela a déjà fait des racines. Malgré les campagnes médiatiques contre lui, l’engagement de Chávez en faveur de l’intégration du Venezuela au sein de l’Amérique latine déploie maintenant ses effets.

Comment faut-il concrètement se représenter cette intégration?

Le Venezuela a le soutien de la région, notamment de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) [cf. encadré], mais également de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) qui comprend tous les Etats d’Amérique du Sud, incluant des Etats positionnés différemment au niveau idéologique. S’y ajoute encore la Communauté d’Etats latino-américains et caraïbes (CELAC) [cf. encadré] qui est encore plus vaste. Mais la plus importante est l’UNASUR parce qu’elle a les structures les plus développées.

Comment a réagi l’UNASUR?

Aussitôt que de tels mouvements d’opposition ont surgi – nous les avons eu en Bolivie, en Equateur et maintenant de nouveau au Venezuela après l’élection de Maduro – elle a resserré ses rangs et cela au-delà des frontières étatiques et idéologiques. Elle soutient les gouvernements démocratiquement légitimés et condamne les émeutes violentes. Ce soutien international a été très important, avant tout en tant que contrepoids contre le ténor dans la plupart des médias, notamment des médias privés de droite d’Amérique latine. Les gouvernements d’Amérique latine, même sans être socialistes, savent qu’à long terme, il est important de stabiliser la région, notamment comme zone de paix; des émeutes illégitimes et violentes n’y ont pas leur place. Cela signifie un soutien important pour le gouvernement. Une commission des ministres de l’Extérieur de tous les Etats de l’UNASUR est invitée à rencontrer prochainement le gouvernement vénézuélien. L’Organisation des Etats américains (OEA) voulait également une telle rencontre, cependant sans auparavant consulter le gouvernement. L’ UNASUR s’est d’abord mis en contact avec Caracas et a annoncé qu’elle désirait envoyer quelqu’un.

Quel rôle joue le Panama, qui a soudainement posé des exigences envers le Venezuela?

Etant donné que les Etats-Unis et le Canada voulaient rester à l’arrière-plan, ils ont envoyé ce petit pays, totalement dépendant des USA. Le Panama a exigé l’instauration d’une commission contre les violations des droits humains.

Comment le Venezuela a-t-il réagi?

Le gouvernement Maduro leur a transmis que personne ne devait venir sans avoir été invité. Ils ont refusé cette proposition et ont interrompu les relations diplomatiques avec le Panama. Puis, il y eut au sein de l’OAS une votation concernant cette proposition: des 32 Etats membres, 29 l’ont refusée. C’était une défaite claire pour les Etats-Unis. Ainsi on a soutenu le gouvernement de Caracas. Ce soutien régional et interétatique a énormément renforcé le gouvernement. Ces pays le font parce qu’ils savent que le Venezuela a un gouvernement légitimé démocratiquement et que dans leur pays ils risquent des démarches semblables.

La CELAC a déclaré l’Amérique latine zone de paix. Est-ce que cela a un rapport?

Oui, lors de son dernier sommet la CELAC a décidé de déclarer explicitement sa région zone de paix et de ne plus tolérer de telles émeutes. Ce n’est pas dans l’intérêt d’une coexistence et d’un développement pacifiques. Tout le monde le sait, également ceux qui sont plutôt à droite qu’à gauche. Grace au soutien gouvernemental par une réelle majorité des citoyens et par les pays de la région, l’ultra-droite radicale du Venezuela et les instigateurs de Washington ont du pour le moment interrompre leurs activités. Cependant, on ne peut pas s’attendre à ce que les Etats-Unis abandonnent leur plans. Ils ont toujours un grand intérêt pour le Venezuela, car le pays a les plus grandes réserves certifiées de pétrole du monde entier. C’est donc une région hautement intéressante pour les Etats-Unis.

D’autant plus que les USA se retirent du Proche-Orient. Pourrait-il y avoir un lien?

… oui, les Etats-Unis veulent jouer un rôle au niveau mondial et jouer de leur influence partout, en Europe, en Europe de l’Est, en Asie. Ils le font tout spécialement là, où leurs intérêts sont les plus grands. C’est de cette idée-là qu’il faut partir et il est clair que le gouvernement de Caracas le voit également ainsi.

Quelle est la position des Etats membres de l’ALBA, de l’UNASUR et de la CELAC?

En Amérique latine, la situation est très claire. Il s’agit de créer une zone de paix. L’intégration se base sur la souveraineté de chaque Etat-nation et sur une coopération solidaire et complémentaire. Voilà l’idée fondamentale de l’ALBA et de l’UNASUR: nous nous soutenons où nous pouvons, mais toujours librement, sur la base d’une souveraineté nationale claire. Au sein de l’UNASUR il y a un conseil de défense, mais les forces armées des divers pays restent autonomes tout en préconisant la coopération. On s’est mis d’accord que le devoir des Etats et des gouvernements est de sauvegarder la paix. C’est une organisation de défense mais sans engagements coordonnés et contingents de troupes. Il n’y a pas de commandement suprême. C’est un Conseil de défense; il est avant tout politique et traite de questions de défense. Il y a des rencontres régulières et des présidences alternantes, changeant tous les six mois. Ces organisations – d’abord l’ALBA avec un nombre de pays assez restreint, ensuite l’UNASUR déjà plus élargie, puis la CELAC avec encore davantage de pays – représentent trois projets d’intégration dont l’initiative revient à Hugo Chávez. Lorsqu’il les a lancés, j’étais ambassadeur à Caracas. L’objectif de ces regroupements n’est pas la domination sur d’autres pays mais l’exacte contraire: égalité en droits, solidarité et complémentarité, car tous les pays ont une économie nationale différente avec laquelle ils veulent coopérer de façon complémentaire. On réalise aujourd’hui déjà que, même s’ils sont toujours sous pression par le Nord, ces pays ont résisté à l’épreuve du feu. Même si en Occident, on a de la peine à reconnaître ce fait, c’est la réalité.

Maduro a expulsé des diplomates états-uniens. Quelles en étaient les raisons?

Le reproche était, qu’on aurait surpris des membres de l’ambassade qui avaient des contacts réguliers avec des meneurs de l’opposition, responsables d’altercations violentes. Il est bien connu que les ONG qui prétendent promouvoir la démocratie s’immiscent dans de telles activités, dirigés par le National Endowment for Democracy. Ainsi, à l’aide de la CIA, on mobilise les moyens financiers utilisés en faveur de groupes qui n’ont d’autres buts que de miner l’autorité de l’Etat. On les a surpris lors de telles activités et c’est pour cela qu’ils ont été expulsés. Ces personnes sont nommément connues, on a pu leur reprocher les faits.

Il y a quelques semaines a eu lieu à Genève une réunion de l’Union interparlementaire (UIP), à laquelle appartient aussi le Venezuela. Quelle est leur position concernant la situation au Venezuela?

Au sein de l’UIP, il existe différents groupes, dont le GRULAC qui regroupe les 33 Etats d’Amérique latine et des Caraïbes. Ces Etats ont élaboré une résolution, dans laquelle ils soutiennent entièrement le gouvernement du Venezuela et condamnent les violences de l’opposition. Ce projet a été présenté au plénum de l’UIP. Ainsi, le GRULAC a entrepris un acte très important. Là aussi, on voit que le Venezuela est entièrement intégré dans la fédération des Etats d’Amérique latine.
Cette nouvelle intégration renforcée des divers Etats au sein de l’Amérique latine et le soutien mutuel des gouvernements empêcheront que de telles tentatives de coup d’Etats se multiplient.

Monsieur Suter, merci beaucoup de cette interview.

(Interview réalisée par Thomas Kaiser)

*    Walter Suter est entré au service du Département fédéral des Affaires étrangères en 1964. Pendant sa longue carrière diplomatique, il a été actif dans un grand nombre de pays, avant tout en Amérique latine. Le Venezuela était le pays dans lequel il a représenté la Suisse jusqu’à sa retraite en 2007. Walter Suter est membre du parti socialiste suisse.

ALBA

thk. L’ALBA est une alliance politique et économique de neuf pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Ce regroupement s’appelle en espagnol: Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América – Tratado de Comercio de los Pueblos, ALBA-TCP. L’alliance représente une alternative au commerce de libre-échange de l’ensemble des régions américaines planifié par les Etats-Unis. Les pays membres sont Cuba, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua, le Venezuela, Sainte-Lucie, la République dominicaine, Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent et les Grenadines. D’autres pays de la région ont le statut d’observateur.

CELAC

La CELAC est un regroupement de tous les Etats américains et des Caraïbes, à l’exception des Etats-Unis et du Canada. Il s’agit d’une alternative à l’Organisation des Etats américains (OEA) créée par les Etats-Unis en 1948 qui, à l’époque, visait à empêcher l’expansion de l’influence soviétique en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Récemment, tous les Etats membres de la CELAC ont déclaré leur région zone de paix (cf. Horizons et débats no 4 du 17 février 2014).

ws. En septembre de l’année dernière, on a créé en Suisse un groupe parlementaire «Solidarité avec l’alliance ALBA» (cf. encadré concernant l’ALBA). Ces 33 personnes inscrites ont un intérêt particulier à collaborer avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et sont d’avis que les activités de ces Etats forment un projet somme tout fort intéressant.  Ils ont adopté une déclaration de soutien à l’attention des gouvernements – contre l’usage de la force. Cela est important pour le gouvernement du Venezuela.
Il est également important de faire connaître l’existence de ce groupe de parlementaires suisses. Il s’agit d’une première action concrète de ce groupe en faveur de Etats membres de l’ALBA pour exprimer leur solidarité avec les gouvernements et les populations. L’ALBA est un projet socialiste qui a pu empêcher la mise en place par les Etats-Unis d’une zone de libre-échange en Amérique latine.